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ZADIG, OU LA DESTINÉE, Voltaire Fiche de lecture

<it>Voltaire assis</it>, J.-A. Houdon - crédits :  Bridgeman Images

Voltaire assis, J.-A. Houdon

En juillet 1747, Voltaire (1694-1778) fait paraître anonymement Memnon, histoire orientale, imprimé à Amsterdam. Remanié, lu à plusieurs reprises en privé, le récit est finalement publié l'année suivante à Paris, toujours sans nom d'auteur, sous le titre de Zadig, ou la Destinée. En 1756, pour l'édition de ses œuvres complètes, Voltaire ajouta l'épisode de l'archimage Yébor (« Les Disputes et les audiences »). Deux autres chapitres – « La Danse » et « Les Yeux bleus » – complèteront l'ensemble après la mort de l'auteur. L'ouvrage connut un grand succès et reste sans doute aujourd'hui, avec Candide, le texte le plus célèbre de Voltaire. Pourtant, celui-ci ne tenait guère ses contes en haute estime, et les eût volontiers sacrifiés au profit d'une gloire éternelle dans les genres « nobles » de la tragédie ou de l'épopée.

Un « conte sans raison »

Constitué, dans sa version intégrale, de vingt et un chapitres (les deux derniers, posthumes, étant généralement placés en Appendice), Zadig nous fait vivre les mésaventures d'un jeune Babylonien, paré de toutes les grâces, doté de toutes les vertus et apparemment destiné au plus grand bonheur : « Zadig, avec de grandes richesses, et par conséquent avec des amis, ayant de la santé, une figure aimable, un esprit juste et modéré, un cœur sincère et noble, crut qu'il pouvait être heureux. » Il n'en sera pas moins brutalement arraché à ce « meilleur des mondes » (on retrouvera le même dispositif dans Candide) et plongé dans le chaos de la réalité.

Promis à la belle et noble Sémire, le jeune Zadig devient presque borgne en se battant pour empêcher l'enlèvement de sa fiancée : du coup, celle-ci lui préfère son ravisseur, et Zadig se résout à épouser une jeune fille d'origine plus modeste, Azora, dont il découvre bientôt l'infidélité en se faisant passer pour mort. Retiré loin de la ville pour méditer, il est accusé de vol et se sauve en trouvant le coupable. Devenu philosophe et homme de science, il est victime de la jalousie de l'archimage Yébor. Pourtant, le roi et la reine Astarté, séduits par ses qualités, font de lui leur Premier ministre. Mais Zadig s'éprend de la reine, et une dénonciation le contraint à s'enfuir. Il sauve une femme en tuant son agresseur. Arrêté, il est vendu comme esclave au marchand Sétoc, avec qui il se lie. Condamné pour avoir fait l'apologie du déisme, il échappe de peu au bûcher, retrouve Astarté et retourne en sa compagnie à Babylone, qui les accueille triomphalement. Mais il est de nouveau trahi par un prétendant, et doit quitter la capitale. En chemin, il rencontre un vieillard, qui se révèle être l'ange Jesrad : celui-ci affirme l'existence de la Providence et lui enjoint d'accepter sa destinée. Zadig retourne à Babylone, vainc son rival, épouse Astarté et règne en souverain éclairé.

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Guy BELZANE. ZADIG, OU LA DESTINÉE, Voltaire - Fiche de lecture [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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<it>Voltaire assis</it>, J.-A. Houdon - crédits :  Bridgeman Images

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