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TRETIAK VLADISLAV (1952- )

Le Soviétique Vladislav Tretiak demeure considéré comme l'un des meilleurs gardiens de but de l'histoire du hockey sur glace. Avec l'équipe du C.S.K.A. Moscou (la formation de l'Armée rouge), il remporta à douze reprises le Championnat d'Union soviétique. Avec l'équipe nationale soviétique, il remporta dix Championnats du monde (1970-1971, 1973-1975, 1978-1979 et 1981-1983) ainsi que trois titres olympiques (1972, 1976 et 1984). En 1989, il fut le premier Européen admis au Hockey Hall of Fame de Toronto.

Né le 25 avril 1952 à Dmitrov, en Russie, Vladislav Tretiak dispute son premier match de hockey sur glace à l'âge de onze ans et attire rapidement l'attention des responsables de la Fédération de hockey sur glace soviétique. À quinze ans, il est autorisé à intégrer le club de l'Armée rouge et, deux ans plus tard, il fait partie de l'équipe première. De 1969 à 1984, Vladislav Tretiak, gardien de but titulaire, affiche des statistiques remarquables : 1,78 but encaissé en moyenne lors des rencontres internationales. Tretiak est élu hockeyeur soviétique de l'année à cinq reprises et reçoit trois crosses d'or récompensant le meilleur hockeyeur européen.

Tretiak participe pour la première fois aux jeux Olympiques en 1972, à Sapporo. À vingt ans, il succède, au poste de gardien de but, à Viktor Konovalenko, champion olympique en 1964 et en 1968, poussé à la retraite par ce jeune champion. Avec l'Union soviétique, il remporte la médaille d'or. Mais cette victoire n'est pas considérée à sa juste valeur. En effet, les professionnels ne sont autorisés à participer ni aux Championnats du monde ni aux jeux Olympiques. Les joueurs professionnels canadiens de la National Hockey League (N.H.L.) ne peuvent donc pas prendre part à ces compétitions. Or les Canadiens considèrent que l'Union soviétique et plusieurs autres pays européens font appel à des hockeyeurs « à plein temps », lesquels devraient donc également se voir considérés comme des « professionnels ». Pour cette raison, le Canada refuse à l'époque d'engager une équipe aux Championnats du monde comme aux jeux Olympiques. L'absence du Canada dans le tournoi olympique dévalorise ainsi le succès soviétique. Néanmoins, en septembre 1972, l'Union soviétique et le Canada (avec ses professionnels de la N.H.L.) s'affrontent dans une série de huit matchs, destinés à déterminer quelle est réellement la meilleure nation du hockey sur glace. Finalement, à l'issue des huit parties de cette « série du siècle », le Canada s'impose (4 victoires, 3 défaites, 1 match nul) de peu. Quant à Vladislav Tretiak, il stoppe près de 90 p. 100 des tirs canadiens et démontre son talent.

L'U.R.S.S. conserve son titre olympique en 1976 à Innsbruck, et se présente en favorite aux Jeux de Lake Placid en 1980. Mais les maîtres soviétiques sont battus par les jeunes Américains (4-3), à l'issue d'une rencontre qualifiée outre-Atlantique de « miracle sur glace ». Tretiak, qui s'est fait voler la vedette par son homologue américain Jim Craig, doit, avec ses coéquipiers, se contenter de la médaille d'argent.

Néanmoins, en 1981, lors de la Coupe Canada, compétition qui réunit les meilleures équipes nationales du monde (les professionnels de la N.H.L. y participent), l'Union soviétique humilie le Canada en finale (8-1) à Montréal. Tretiak, brillant, se voit élu non seulement meilleur gardien de but de la compétition, mais aussi meilleur joueur. Tous les recruteurs de la N.H.L. ont remarqué son talent et, en 1983, la célèbre franchise des Canadiens de Montréal souhaite l'engager. Mais la Fédération de hockey sur glace soviétique refuse de le laisser partir, et Tretiak n'évoluera jamais en N.H.L.

En 1984, à Sarajevo, Tretiak obtient un troisième titre olympique[...]

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Universalis. TRETIAK VLADISLAV (1952- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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