TLAPANÈQUES

Indiens du Mexique, de la famille linguistique hokan, habitant principalement la sierra Madre del Sur, dans l'État du Guerrero, les Tlapanèques étaient au nombre de 98 500 environ d'après le recensement de 2005. Ils ont sans doute émigré de la zone des États-Unis actuels, peut-être dès le ix^e ou x^e siècle, et occupaient autrefois un territoire beaucoup plus étendu ; mais ils ont été refoulés dans les montagnes par d'autres populations, notamment les Aztèques auxquels ils devaient verser d'importants tributs. Depuis lors, ils sont redescendus dans les vallées et sur le littoral. Leur habitat actuel est dispersé. Leurs maisons ont des murs en rondin, des toits en palme dans les régions basses et chaudes. Ils pratiquent une agriculture sur brûlis avec jachère, cultivant haricots et courges, cultures auxquelles s'ajoutent celles du maïs, de la banane, du café et de la canne à sucre sur la côte. L'élevage est important, mais la viande n'est consommée que pendant les périodes de fêtes. Les femmes filent et tissent traditionnellement les vêtements sur un métier horizontal. Les hommes fabriquent encore des chapeaux et des manteaux de pluie en paille.

La famille est patriarcale ; influencée par le catholicisme, la religion est, en effet, un mélange d'éléments catholiques et indigènes avec un dieu de la pluie, du soleil et des montagnes, vénéré sur les montagnes et dans les grottes sacrées où ont lieu des cérémonies liées au cycle des saisons. Un gouvernement, formé par un conseil des anciens, décide des affaires du village. Lors des fêtes, les Tlapanèques exécutent des danses qui ont subi des influences métisses, accompagnées par la flûte, la guitare, le violon, le tambour et le sifflet.

— Marie-France FAUVET