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SIÈGE DE MONTSÉGUR

Bûcher de Montségur - crédits : AKG-images

Bûcher de Montségur

À l'est de Foix, perché sur un piton rocheux (pog, en occitan) se terminant en éperon, loin des voies de communication, Montségur et son château, reconstruit au tout début du xiiie siècle par Raymond de Péreille, était devenu le principal foyer de résistance cathare après la fin de la croisade. Le comte Raymond VII de Toulouse l'assiège sans grande volonté durant l'été de 1241. À la suite de l'assassinat des inquisiteurs à Avignonet le 28 avril 1242, la forteresse est désignée par un concil réuni à Béziers comme la « synagogue de Satan ». Encerclés par une armée de près de cinq mille hommes commandée par le sénéchal de Carcassonne, Hugues des Arcis, les assiégés – commandés par Pierre-Roger de Mirepoix – soutiennent fort bien le siège jusqu'à ce que les assaillants réduisent un des postes avancés sur le bord est du piton, en janvier 1244, et les pilonnent avec des machines de guerre. Ils capitulent en mars, après un siège de dix mois. Le 16 mars 1244, plus de deux cent vingt hérétiques, qui ont refusé d'abjurer, sont livrés aux flammes du bûcher sans procès ni sentence. La reddition de cette citadelle décapite l'hérésie des « bons hommes » déjà malmenée depuis la croisade contre les albigeois (1209-1229) et la création de l'Inquisition dans le midi de la France (1233).

— Laurent ALBARET

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Écrit par

  • : enseignant A.T.E.R. à l'université d'Artois, doctorant à l'université de Lyon-II-Lumière, président du Centre de valorisation du patrimoine médiéval

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Pour citer cet article

Laurent ALBARET. SIÈGE DE MONTSÉGUR [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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