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PREMIÈRES TOMBES

À l'instar des autres animaux, l'homme, pendant la majeure partie de sa longue histoire, n'a pas creusé de tombes. Les premières sépultures n'apparaissent, au Proche-Orient puis en Europe, qu'avec l'homme de Néandertal, il y a environ 100 000 ans. Celui-ci ne se distinguait que très peu de l'homme moderne, dans ses particularités physiques et ses probables aptitudes psychomotrices. Ces sépultures sont donc le symptôme, que l'archéologie permet de constater, d'une complexité psychique croissante. Elles impliquent en effet que la mort n'est pas considérée comme l'arrêt de l'existence sociale d'un individu mais que celle-ci se perpétue, d'une manière ou d'une autre. Cela suppose l'existence d'une structure sociale permanente, accompagnée de représentations idéologiques (religieuses). Avec le mort, on dépose dans la fosse sépulcrale des offrandes, crâne de bouquetin ou fleurs. Désormais, les objets liés aux pratiques funéraires compteront parmi les supports privilégiés de l'art.

— Jean-Paul DEMOULE

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Écrit par

  • : professeur émérite à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne et à l'Institut universitaire de France

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Pour citer cet article

Jean-Paul DEMOULE. PREMIÈRES TOMBES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009