CAREY PETER (1943- )
Écrivain australien, Peter Carey est connu pour son usage du surréel dans ses nouvelles et ses romans.
Né le 7 mai 1943 à Bacchus Marsh, dans l'État du Victoria, Peter Philip Carey fréquente la prestigieuse Geelong Grammar School, puis étudie pendant une année à l'université Monash de Clayton, dans son État natal. Il travaille comme rédacteur publicitaire et pratique divers autres métiers en Australie et en Angleterre jusqu'en 1988, année où il se consacre à temps plein à l'écriture. En 1990, il s'installe à New York. Le grotesque et le macabre abondent dans ses recueils de nouvelles, The Fat Man in History (1974) et War Crimes (1979). Ses romans Bliss (1981, Le Chemin du paradis), Illywhacker (1985, Un écornifleur), et Oscar and Lucinda (1988, Oscar et Lucinda) sont en revanche plus réalistes, bien que largement empreints d'humour noir. L'intrigue des romans suivants se fonde sur l'histoire de l'Australie, en particulier le temps de sa fondation. Parmi les autres œuvres de Peter Carey, citons The Tax Inspector (1991, L'Inspectrice), The Unusual Life of Tristan Smith (1994, La Vie singulière de Tristan Smith), The Big Bazoohley (1995, Le Jackpot), Jack Maggs (1997, traduit sous le même titre) et True History of the Kelly Gang (2000, Véritable Histoire du gang Kelly), une fiction inspirée de la vie du célèbre hors-la-loi australien Ned Kelly. My Life as a Fake (2003, Ma Vie d'imposteur) et Theft (2006, Haut Vol) explorent les thèmes de l'authenticité en littérature et dans l'art. Avec le récit de voyage Wrong about Japan : a Father's Journey with his Son (2005, Au pays des mangas avec mon fils), Peter Carey se penche sur tout ce qui peut avoir trait, de près ou de loin, au monde du manga et de l'animation nippone et sur les passions qu'il suscite. His Illegal Self (2008, Un autre) raconte quant à lui l'histoire de Che : fils de deux étudiants engagés confié aux soins d'une grand-mère fortunée, il est arraché à celle-ci et embarqué dans un voyage à travers tout le pays dont le but avoué est de le ramener à ses parents. Roman picaresque situé au début du xixe siècle, Parrot and Olivier in America (2009) relate les aventures de deux voyageurs – un jeune aristocrate français (dont le portrait est largement inspiré d'Alexis de Tocqueville) et son domestique anglais qui le protège – sillonnant le Nouveau Monde.Il publie ensuite The Chemistry of Tears (2012). Peter Carey reçoit à deux reprises le Booker Prize, en 1988 pour Oscar and Lucinda, puis en 2001 avec True History of the Kelly Gang.
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Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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Autres références
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POSTCOLONIALES ANGLOPHONES (LITTÉRATURES)
- Écrit par Jean-Pierre DURIX et Vanessa GUIGNERY
- 9 077 mots
- 5 médias
...nationaliste passée, les écrivains ont cessé d'être les alliés plus ou moins volontaires de cette réappropriation identitaire. Margaret Atwood au Canada et Peter Carey en Australie fournissent deux exemples de romanciers d'abord préoccupés par des notions d'identité nationale qu'ils délaissent ensuite...