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PALUDISME : DÉCOUVERTE DU PARASITE

Le Français Alphonse Laveran (1845-1922), issu d'une famille de médecins et d'officiers, lui-même médecin militaire en Algérie, à Bône puis à Constantine, s'intéresse aux causes « microbiennes » du paludisme alors très prévalent sur le pourtour du bassin méditerranéen. Il découvre en 1878, dans le sang de malades atteints de paludisme, un organisme microscopique particulier, qu'il nomme hématozoaire (l'« animal du sang »), dont la présence est associée à la maladie et la libération dans le sang associée à la survenue d'une crise fébrile. Il confirme son observation chez des malades paludéens de la région romaine en 1882 et rend sa découverte publique. Jusqu'en 1889, cette découverte est critiquée avant d'être progressivement admise. Les modalités de transmission du parasite par les anophèles sont d'abord proposées par lui, puis démontrées par le Britannique Ronald Ross (Prix Nobel de physiologie ou médecine 1902) en 1895. Son travail fondateur de la parasitologie moderne, largement mené sur le terrain, se poursuivit avec des travaux similaires sur le trypanosome, agent de pathologies animales et de la maladie du sommeil en Afrique, à partir de 1900. L'ensemble des travaux lui a valu le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1907.

— Gabriel GACHELIN

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Écrit par

  • : chercheur en histoire des sciences, université Paris VII-Denis-Diderot, ancien chef de service à l'Institut Pasteur

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Pour citer cet article

Gabriel GACHELIN. PALUDISME : DÉCOUVERTE DU PARASITE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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