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KORBUT OLGA (1955- )

La Soviétique Olga Korbut obtint trois médailles d'or olympiques aux Jeux de Munich en 1972 ; surtout, cette minuscule jeune femme de dix-sept ans (1,54 m, 38 kg) inaugura à cette occasion l'ère des « poupées-gymnastes », dont la Roumaine Nadia Comaneci sera quatre ans plus tard aux Jeux de Montréal le prototype parfait, lesquelles domineront par la suite les compétitions.

Née le 16 mai 1955 à Grodno (aujourd'hui Hrodna), en Biélorussie (U.R.S.S.), Olga Valentinovna Korbut entre dès l'âge de onze ans dans une école de sports soviétique dirigée par Renald Knysh, son futur entraîneur. Elle participe pour la première fois aux Championnats d'U.R.S.S. en 1969, prenant la cinquième place. Elle est à cette occasion la première gymnaste à réaliser un salto arrière à la poutre et à réussir une sortie arrière aux barres asymétriques. Ces figures sont alors respectivement baptisées « salto Korbut » et « flip Korbut ». L'année suivante, elle décroche la médaille d'or au saut de cheval lors de ces mêmes Championnats d'U.R.S.S.

Mais les ambitions olympiques d'Olga Korbut semblent un moment contrariées : malade et blessée durant une partie du premier semestre de 1972, elle ne participe à aucune compétition. Elle se remet néanmoins et se voit sélectionnée dans l'équipe d'U.R.S.S. pour les Jeux de Munich, où elle va devenir la coqueluche d'un public étonné et subjugué par la grâce juvénile de cette gymnaste minuscule. Championne olympique par équipes avec l'U.R.S.S., Olga Korbut a déjà conquis le public de l'Olympiahalle par son entrain et sa fraîcheur, et les onze mille spectateurs sont prêts à s'enthousiasmer de nouveau pour ses audaces à l'occasion du concours général. Celui-ci débute de la plus belle des manières pour Olga Korbut, qui obtient la meilleure note au sol (9,80 points) et se montre excellente au saut de cheval (9,65 points). Avant la troisième rotation, elle occupe la première place, devant deux gymnastes de facture plus classique, sa compatriote Ludmila Touritcheva et l'Allemande de l'Est Karin Janz. Mais, de façon inexplicable, elle commet deux erreurs graves aux barres asymétriques, un agrès qu'elle maîtrise en général parfaitement : sa note (7,50 points) ne peut lui laisser aucune illusion en ce qui concerne le podium (elle sera septième). En un instant, la jeune femme redevient une enfant et fond en larmes ; certaines de ses concurrentes tentent de la consoler, sans succès, tout comme un spectateur qui brave la sécurité pour lui offrir un bouquet de fleurs séchées. Néanmoins, les Jeux ne sont pas finis : le lendemain, lors des finales par appareils, Olga Korbut, remise de sa déception, obtient la médaille d'or à la poutre et au sol, la médaille d'argent aux barres asymétriques.

L'année suivante, la jeune fille s'impose aux Jeux mondiaux universitaires ; aux Championnats d'Europe, elle obtient la médaille d'argent lors du concours général, devancée par Ludmila Touritcheva.

Olga Korbut est de nouveau présente aux Jeux en 1976, à Montréal, où elle s'adjuge la médaille d'or dans la compétition par équipes et la médaille d'argent à la poutre, devancée par l'espiègle Nadia Comaneci.

En 1977, Olga Korbut est diplômée de l'institut pédagogique de Grodno et met un terme à sa carrière sportive. En 1991, elle émigre aux États-Unis, où elle enseigne la gymnastique.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. KORBUT OLGA (1955- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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