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CRÉMAZIE OCTAVE (1827-1879)

Poète canadien né le 16 avril 1827 à Québec, mort le 16 janvier 1879 au Havre.

Père de la poésie canadienne d'expression française, Octave Crémazie (de son vrai nom Claude Joseph Olivier Crémazie) est un homme extrêmement érudit. Après des études au séminaire de Québec, il ouvre une librairie en 1844, laquelle devient le centre d'un important cercle littéraire, désigné plus tard sous le nom d'école patriotique de Québec (ou mouvement littéraire de Québec). En 1861, Crémazie et ses amis lancent une revue mensuelle de littérature et d'histoire, Les Soirées canadiennes, pour préserver les traditions du Canada français. Crémazie publie également des poèmes dans le Journal de Québec à partir de 1854 environ.

En 1862, Crémazie quitte le Canada pour échapper à ses créanciers et s'installe en France, où il espère être à l'abri des soucis financiers. Mais il passe les dernières années de sa vie dans la plus grande pauvreté, sous le nom d'emprunt de Jules Fontaine. Pendant cette période, il écrit le poème pessimiste « Promenade des trois morts », qui restera inachevé, et le Journal du siège de Paris, dans lequel il relate les événements de 1870 auxquels il a assisté. Dans ses poèmes, il chante son amour patriotique pour le Canada et le paysage canadien. Ses poèmes patriotiques les plus célèbres sont « Le Vieux Soldat canadien » (1855), écrit à l'occasion de la première visite d'un navire français à Québec depuis près d'un siècle, et « Le Drapeau de Carillon » (1858), qui est pratiquement devenu un chant national.

Les Œuvres complètes d'Octave Crémazie ont été réunies par ses amis et publiées en 1882.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. CRÉMAZIE OCTAVE (1827-1879) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CANADA - Arts et culture

    • Écrit par Andrée DESAUTELS, Roger DUHAMEL, Marta DVORAK, Universalis, Juliette GARRIGUES, Constance NAUBERT-RISER, Philip STRATFORD
    • 24 894 mots
    • 3 médias
    ...subit un net déclin, il connaît, sur l'autre rive de l'Atlantique, une étrange survie, avec un retard d'au moins une génération. Le chef du mouvement est Octave Crémazie (1827-1879), qui traduit la voix de son peuple à l'aube de sa renaissance, se faisant l'interprète de ses regrets, de ses espoirs, de...
  • QUÉBEC - Littérature

    • Écrit par Universalis, Jean-Louis JOUBERT, Antony SORON
    • 11 165 mots
    • 9 médias
    La question de la langue revient de façon obsessionnelle à travers l'histoire du Québec et de sa littérature. Dès 1867, le poète Octave Crémazie (1827-1879) lançait le débat, dans un texte maintes fois cité : « Ce qui manque au Canada, c'est d'avoir une langue à lui. Si nous parlions iroquois ou...

Voir aussi