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NAISSANCE DE L'OCÉANOGRAPHIE SCIENTIFIQUE

Au printemps 1872, sous l'impulsion de la Royal Society, le Challenger quitte l'Angleterre pour un tour du monde des océans. Une équipe de spécialistes, sous la responsabilité de sir Charles Wyville Thompson, est embarquée sur ce bâtiment de guerre, réarmé pour l'occasion par le gouvernement britannique. Le périple dure jusqu'en 1876 : le navire sillonne tous les océans du globe en parcourant 70 000 milles nautiques et en effectuant des mesures en 362 stations (sondages, échantillonnage d'eau et de sédiments, températures...). Les sondages les plus profonds sont supérieurs à 8 000 mètres (fosse des Mariannes, mer des Philippines).

La moisson de résultats (en physique, chimie, géologie, biologie) est publiée, dans une cinquantaine de volumes, sous la direction de sir John Murray entre 1878 et 1895. On peut notamment citer : profondeur de l'Atlantique nord corrigée à la baisse, preuve de l'existence de la dorsale médio-atlantique, mise en évidence de la dorsale du Pacifique est, esquisse de la forme des autres bassins océaniques (inconnus jusqu'alors), dragage pour la première fois de nodules polymétalliques au sud-ouest des Canaries, identification de 4 000 nouvelles espèces biologiques (faune et flore marine).

Le long voyage du Challenger est, sans aucun doute, à l'origine de l'océanographie moderne : à la fin du xixe siècle, dans un élan d'émulation, plus d'une dizaine de nations organiseront des expéditions similaires.

— Florence DANIEL

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Florence DANIEL. NAISSANCE DE L'OCÉANOGRAPHIE SCIENTIFIQUE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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