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NĀGALAND

Inde : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Inde : carte administrative

L'un des plus petits États de l'Inde, le Nāgaland comptait 1 990 000 habitants en 2001, pour une superficie de 16 527 kilomètres carrés. Situé dans les montagnes des confins indo-birmans, région isolée, complexe, et faiblement peuplée, l'État de Nāgaland ne fait partie de la république de l'Inde que parce que les Britanniques avaient étendu leur expansion militaire vers les crêtes pour contrôler la frontière birmane, zone d'insécurité. Ainsi se sont trouvées rattachées à l'Inde des populations très originales, profondément différentes de celles des plaines. Elles ont eu un certain mal à obtenir leur autonomie dans le cadre de l'Union indienne. C'est seulement en 1963, et après de longs troubles, que le Nāgaland a été érigé en État de l'Union. En 2004, des attentats indépendantistes ont fait de nombreuses victimes.

On désigne sous le nom de Nāga un groupe de seize tribus principales qui ne connaissent pas le système des castes et qui ont abandonné leur religion traditionnelle, très différente de l'hindouisme, pour se convertir au christianisme. Là s'arrêtent leurs traits culturels communs, puisque chacune a sa langue et son organisation sociale.

Le Nāgaland est constitué d'alignements montagneux nord-sud, dépassant largement 2 000 mètres et culminant à 3 826 mètres (mont Saramati). Ces montagnes sont très arrosées, et couvertes de forêts denses (21 p. 100 du territoire). Près de la moitié de la surface n'est pas mise en culture, ce qui est encore un trait d'originalité pour l'Inde. Beaucoup de tribus pratiquent le système de la culture jhum, c'est-à-dire un système à longue jachère. Le sol est défriché par la hache et par le feu, puis cultivé pendant trois ans avant de retourner à la jachère pendant huit ou dix ans. Les premières années, la fertilité est suffisante pour qu'on puisse cultiver du riz sous pluie, mais, avant l'abandon, on obtient encore une récolte de céréale moins exigeante, maïs ou millet.

Quelques groupes, notamment dans le Sud, ont cependant aménagé en terrasses les grands versants et y ont installé des rizières alimentées en eau par des réseaux de rigoles et de canalisations en bambous, et la productivité est beaucoup plus forte.

L'artisanat des Nāga est renommé. Les étoffes vivement colorées qu'ils produisent sur des métiers à main se vendent bien à l'extérieur de la région. L'exploitation de la forêt fournit des ressources supplémentaires. Le Nāgaland est un pays de villages. Dimapur-Chumukedima (230 100 hab. en 2001) constitue l'agglomération principale. Kohīma, capitale de l'État, avait 78 600 habitants en 2001 (aire urbaine : 99 800 hab.).

Le Nāgaland possède des gisements de chrome, de nickel, de cobalt, de charbon et d'hydrocarbures. Sa première centrale hydroélectrique ne date que de 1978.

— François DURAND-DASTÈS

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Pour citer cet article

François DURAND-DASTÈS. NĀGALAND [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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Autres références

  • NĀGA

    • Écrit par Yvan BARBÉ
    • 382 mots

    Habitant les collines Nāga qui séparent la Birmanie de l'État indien de l'Assam, les Nāga constituent un groupe de quinze tribus au moins possédant des caractères physiques et culturels fort variés. Les nombreuses langues nāga, monosyllabiques et polytonales, appartiennent au groupe tibéto-birman...

Voir aussi