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MIKHAËL GEORGES EPHRAÏM MICHEL dit EPHRAÏM (1866-1890)

Poète français né à Toulouse, Éphraïm Mikhaël vient à Paris afin de poursuivre des études de lettres et, après une licence, il prépare l'École des chartes. À cette époque, il participe déjà à quelques revues symbolistes et ses poèmes indiquent une grande maîtrise et un talent très sûr. Au théâtre, La Fiancée de Corinthe (1888) et Le Cor fleuri (1888) le font connaître. Briséis, drame lyrique écrit en collaboration avec Catulle Mendès et mis en musique par Chabrier, ne sera pas interprété avant sa mort. Dans ses vers, tristesse sensuelle et aspiration spirituelle se fondent en une mélancolie non exempte d'élégance. Il publie un unique recueil de poèmes, L'Automne (1886), où se déploie en quatorze pièces sa nostalgie. Sa tristesse et sa précocité font songer à Baudelaire ou à Rimbaud qu'il reconnaît pour maîtres ; mais qu'il s'inspire des légendes anciennes ou de la civilisation moderne, il n'arrive qu'imparfaitement à s'affranchir de l'influence du Parnasse. Mort très jeune, Mikhaël n'avait pas encore trouvé cette originalité que ses premières œuvres annonçaient ; quelques poèmes et récits posthumes, publiés en 1890, témoignent de ce talent en train de s'épanouir.

— Antoine COMPAGNON

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, professeur à l'université Columbia, États-Unis

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Antoine COMPAGNON. MIKHAËL GEORGES EPHRAÏM MICHEL dit EPHRAÏM (1866-1890) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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