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MENGJIANG [MONG-KIANG]

État fantoche créé le 22 novembre 1937 par les Japonais, dans la partie orientale de la Mongolie-Intérieure, sur le modèle du Manzhouguo fondé en Mandchourie en 1932. Formé d'une fédération de trois gouvernements « autonomes », le Shānxi septentrional, le Čakhar méridional et la Mongolie-Intérieure (respectivement désignés par les noms chinois de Jinbei, de Chanan et de Suiyuan), le Mengjiang, qui comptait une population d'environ 500 000 Mongols et 5 000 000 de Chinois, avait pour capitale Kalgan (en chinois Zhangjiakou) et était présidé par le prince De (ou Dewang, 1902 ?- ? 1959), nationaliste mongol rallié aux Japonais. Le nom de cet État d'usage officiel, qui signifie en chinois « régions frontalières mongoles », n'a jamais été utilisé dans l'usage courant que par les Japonais, sous sa prononciation japonaise de Mōkyō — les Chinois, même collaborateurs des Japonais, se refusant à considérer le Shānxi et le Sud-Čakhar comme faisant partie de la Mongolie. En 1941, le Mengjiang est promu au rang de nation autonome mongole (Menggu zizhi en chinois), comprenant cinq confédérations mongoles (Čaqar, Šilingol, Ulančab, Ikejū et Bayantala) et deux provinces chinoises. La défaite du Japon en 1945 entraîne des désordres avant la proclamation, en 1947, d'une région autonome d'inspiration communiste.

— Françoise AUBIN

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Écrit par

  • : directeur de recherche au C.N.R.S. et à la Fondation nationale des sciences politiques (C.E.R.I)

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Pour citer cet article

Françoise AUBIN. MENGJIANG [MONG-KIANG] [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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