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KIM TONG-IN (1900-1951)

Romancier coréen, Kim Tong-in créa, en février 1919, la revue littéraire Création (Tchang-djo), grâce à laquelle il fit connaître en Corée le réalisme européen. Emprisonné deux fois (1919 et 1941) pour avoir contrevenu à la loi sur les publications, il ne manifesta pourtant aucune tendance politique caractérisée dans ses œuvres, imprégnées, à ses débuts, de réalisme. Dans La Tristesse d'un faible (Yak-hak dja eui seulp'eum, 1919) et Idiot ou génie (Tchǒn-tchi nya tchǒn-dje nya, 1919), il se contenta de décrire le plus fidèlement possible la société de son époque. Il écrit ensuite des nouvelles influencées par le naturalisme, ainsi Patate (Kam-dja, 1925) dépeignant la vie misérable des bas-fonds de la société. Sa tendance à la caricature est manifeste dans sa Vie de Kim Yon-sil (Kim Yon-sil djǒn, 1935), où il ridiculise une fille littéralement endoctrinée par les idées modernistes de Li Koang-su, qui voulait instruire le peuple à tout prix. Il publie encore d'autres nouvelles qui devaient servir de modèles à de nombreux romanciers coréens, telles que Le Peintre fou (Kwang hwa-sa, 1930), La Sonate enflammée (Kwang-yǒm sonat'a, 1930), Les orteils lui ressemblent (Pal-ga-rak i talm-at-ta, 1931), Montagne rouge (Pulk-eun san, 1932). Kim Tong-in est considéré comme le meilleur nouvelliste coréen de la première moitié du xxe siècle. Il faut noter cependant qu'il s'est distingué également par ses romans historiques d'inspiration nationaliste, tels que La Jeunesse (Djǒlm-eun keu-deul, 1929), Grand Su-Yang (Tä Su-yang, 1931), Printemps dans le palais Un-hyǒng (Un-hyǒng gung eui pom, 1932), Crépuscule d'un royaume (Wang-bu eui rak-so, 1935) et Le Général Eul-dji mun-dǒk (Eul-dji mun-dǒk, 1946).

— Ogg LI

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Écrit par

  • : docteur d'État ès lettres, professeur à l'université de Paris-VII

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Ogg LI. KIM TONG-IN (1900-1951) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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