RIBBENTROP JOACHIM VON (1893-1946)
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Employé de banque en Angleterre, officier allemand pendant la Première Guerre mondiale, Joachim von Ribbentrop, devient ensuite voyageur de commerce international comme représentant du champagne Pommery. Il fait de fréquents et longs séjours en Grande-Bretagne où il approche de nombreuses personnalités. Il épouse la fille du fabricant allemand de vins mousseux, Henkell, et n'adhère au national-socialisme qu'à la veille de l'arrivée au pouvoir de celui-ci, en 1932. Sa connaissance du monde anglo-saxon le fait nommer ambassadeur d'Allemagne à Londres, en août 1936.
En février 1938, il remplace von Neurath à la tête du ministère des Affaires étrangères. Dès lors, il va présider à la politique d'expansion hitlérienne ; après avoir joué un rôle particulier dans le rapprochement avec l'Italie en 1937, il vient signer à Paris (6 déc. 1938) la convention rétablissant avec la France les conditions du pacte de Locarno. Quelques mois plus tard, il conclut avec Galeazzo Ciano, à Berlin, le pacte d'Acier. Il parachève son œuvre de diplomate en signant avec Staline, le 23 août 1939, après une habile préparation, le pacte germano-soviétique. En revanche, il échoue en novembre 1940 dans la négociation avec Molotov à Berlin en vue d'un partage du monde avec l'Union soviétique. Il tente également, sans plus de succès, en juin 1941, de décider le Japon à attaquer l'U.R.S.S. Vis-à-vis de la France, de 1940 à 1944, il se montre opposé à la politique de rapprochement préconisée par Otto Abetz. « Rien ne sert de discuter ses opinions, écrira l'ancien ambassadeur de France à Berlin, Robert Coulondre, il n'écoute pas, de même que ses yeux pâles, froids et vides ne voient rien. »
Ribbentrop et Ciano à Milan en 1939
Rencontre, au début de mai 1939 à Milan, entre les ministres des Affaires étrangères allemand, Joachim von Ribbentrop (à gauche), et italien, le comte Galeazzo Ciano (à droite), pour établir un projet de pacte d'assistance mutuelle entre leurs deux pays, qu'ils signeront le 22 mai à Berlin,...
Crédits : Keystone/ Getty Images
Bien que Hitler ait dit de lui « c'est un génie » ou « un second Bismarck », Ribbentrop encourt le mépris quasi unanime des dirigeants du Reich, sauf celui de Himmler qui demeure son ami, du moins au début de sa carrière. Le Reichsführer lui confère le grade de Gruppenführer [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 2 pages
Écrit par :
- André BRISSAUD : historien
Classification
Autres références
« RIBBENTROP JOACHIM VON (1893-1946) » est également traité dans :
GERMANO-SOVIÉTIQUE PACTE (1939)
Les raisons d'être du pacte de non-agression conclu le 23 août 1939 entre l'Allemagne et l'U.R.S.S. prêtent à discussion. Les archives allemandes saisies après la guerre permettent de reconstituer les faits et de comprendre les visées de Hitler. Celles de Staline sont d'autant plus difficiles à définir qu'il mène parallèlement une négociation avec la France et l'Angleterre en vue d'une alliance d […] Lire la suite
TROISIÈME REICH (1933-1945)
Dans le chapitre « Munich » : […] Encouragé par ce succès, Hitler ne tarda pas à s'en prendre à la Tchécoslovaquie. Le 30 mai 1938, une instruction secrète à la Wehrmacht prévoyait « le démembrement de ce pays dans un proche avenir par une action militaire ». Le prétexte fut fourni par l'agitation de la minorité sudète. L'Angleterre ayant conseillé à Prague de faire droit aux revendications des Sudètes, tout dépendait de l'attitu […] Lire la suite
Pour citer l’article
André BRISSAUD, « RIBBENTROP JOACHIM VON - (1893-1946) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 09 avril 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/joachim-von-ribbentrop/