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APOSTOLIQUES ÉGLISES

L'épithète « apostolique » est, pour la tradition chrétienne la plus ancienne, une des « notes » ou caractéristiques essentielles de l'Église ; elle est de nos jours revendiquée, dans un sens plus particulier, par un certain nombre de groupes religieux.

Il existe une Église apostolique qui fut fondée au début du xixe siècle par un pasteur écossais, Edward Irving (1792-1834). Celui-ci annonçait un prochain renouvellement de l'Église par effusion du Saint-Esprit et voulut restaurer l'ordre primitif de l'Église (douze apôtres, des prophètes, des évangélistes, des pasteurs, des docteurs). Il prédisait le retour du Christ pour 1864. Le mouvement évolua vers 1847 dans un sens catholique (Église hiérarchique, sept sacrements, dévotion mariale). Il a fort peu d'adeptes en France.

L'Église néo-apostolique est une scission du groupe précédent qui remonte à 1863 et est due à F. W. Schwartz. Elle ne croit pas à un retour imminent du Christ et refuse la tendance catholicisante. En 1900, ce mouvement dissident complète le collège apostolique, qui compte actuellement quarante-sept membres. Sa doctrine se résume dans la formule : « Je crois que le Seigneur Jésus gouverne son Église par des apôtres vivants et qu'il la régit ainsi jusqu'à son retour. » Le Christ n'est présent que par les apôtres qui, par imposition de mains, transmettent le Saint-Esprit ; leur position privilégiée vaut à la parole des apôtres une autorité qui équivaut à celle de la Bible. L'Église néo-apostolique est fortement hiérarchisée et admet trois sacrements : le baptême des enfants, la sainte cène et le saint scellé en vue du baptême de feu et d'esprit. Ce dernier sacrement est indispensable au salut ; aussi un vivant peut-il le recevoir en lieu et place d'un mort. Ce mouvement est fortement implanté dans l'est de la France.

Enfin, l'expression Église apostolique sert encore à désigner une des nombreuses tendances du mouvement pentecôtiste qui est implanté principalement au pays de Galles, au Danemark, en Suisse alémanique et en Union sud-africaine. Cette tendance reconnaît sept ministères : les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs, les docteurs, les anciens et les diacres. Les prophètes y tiennent un rôle très important, mais le pouvoir est exercé par les apôtres qui, par l'imposition des mains, consacrent tous les ministres.

— Jean-Louis KLEIN

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Pour citer cet article

Jean-Louis KLEIN. APOSTOLIQUES ÉGLISES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • IRVING ÉGLISE D'

    • Écrit par Bernard ROUSSEL
    • 470 mots

    Dénomination impropre, mais courante, pour désigner l'Église catholique apostolique, à l'origine de laquelle Edward Irving (1792-1834) joua cependant un rôle non négligeable. Né dans le sud de l'Écosse, étudiant à Édimbourg, Irving eut comme collègue, en 1819 à Glasgow, le célèbre prédicateur T. Chalmers...

Voir aussi