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DYNASTIE DES QADJAR

L'accession au trône d'Aghā Muhammad khān marque l'avènement d'une dynastie qui va voir la Perse entrer dans la modernité. Ce chef de la tribu turkmène des Qadjar a conquis le pouvoir en s'appuyant sur des clans arabes et kurdes épars et sur les tribus de sa région d'origine, le Mazandéran. Après s'être emparé du nord et du centre du royaume et avoir choisi, en 1786, Téhéran pour capitale, Aghā Muhammad khān met fin, en 1794, au pouvoir des Zand qui dirigent l'Iran depuis 1750 et, deux ans plus tard, se fait couronner shāh. Malgré la faible solidarité familiale des Qadjar, la dynastie parvient, pendant plus d'un siècle, à maintenir son pouvoir face aux attaques ottomanes et russes. Les Qadjar gouvernent comme des monarques absolus en rompant avec les traditions tribales. Ils mettent en place une administration très hiérarchisée et prêtent une grande attention au cérémonial de la cour. Leur règne est caractérisé par l'essor de la bureaucratie, par la modernisation de l'armée et par la fixation définitive des frontières. L'intervention croissante des puissances non musulmanes (et notamment celle des Britanniques qui s'assurent la mainmise sur les ressources pétrolières) affaiblit leur pouvoir et contribue à la disparition de la dynastie en 1925.

— Pascal BURESI

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Pascal BURESI. DYNASTIE DES QADJAR [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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