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BAILEY DAVID (1938- )

Le Britannique David Bailey s’est fait connaître par ses photographies de mode, ses portraits et ses images publicitaires.

Alors que sa carrière le mettra en contact avec l’élite de la société britannique, il est issu du milieu populaire de l’East End londonien, où il voit le jour le 2 janvier 1938. Après avoir grandi à Londres, il quitte l’école quand il est encore adolescent, enchaîne les petits boulots, puis s’engage dans la Royal Air Force en Malaisie en 1957-1958. Intéressé dès son plus jeune âge par la peinture et la photographie, il devient apprenti au John French Studio (1959), où il s’initie à la photographie de mode. L’année suivante, il entame une collaboration de quinze ans avec British Vogue, d’abord comme membre de l’équipe du magazine, puis comme indépendant. Il travaille également en free-lance pour d’autres périodiques.

Ses photos de mode et ses portraits de célébrités, caractérisés par des fonds austères et des effets de lumière créant une intensité dramatique, vont transformer la mode britannique et la manière de représenter les personnalités, remplaçant le style chic et réservé par une approche plus directe. Ses œuvres reflètent la tendance culturelle qui prévaut dans les années 1960 en Grande-Bretagne et qui vise à renverser les anciennes barrières de classes en introduisant un look d’ouvrier ou de loubard dans l’habillement et les productions artistiques. À travers ses portraits de Mick Jagger, Marianne Faithfull ou du groupe The Who, Bailey devient le chroniqueur du Swinging London. Il invente une nouvelle image du corps féminin en photographiant ses égéries, les mannequins Jean Shrimpton, Marie Helvin, Penelope Tree, ou Catherine Deneuve, qu’il épouse en 1965 (ils divorceront en 1972). Il inspirera le personnage du photographe, Thomas, dans le film de Michelangelo Antonioni, Blow-up (1966).

Par ailleurs, il réalise des publicités pour la télévision et produit un certain nombre de livres et de films documentaires. En 1972, il crée le magazine de mode et de photographie Ritz. Bien qu’il continue à photographier des célébrités pour des publications telles que Harper’sBazaar et le Timesjusque dans les années 1990, son attention est de plus en plus tournée vers la télévision. En 2001, il est nommé commandeur de l’ordre de l’Empire britannique.

Ses documentaires ont pour sujet, entre autres, Cecil Beaton, Andy Warhol et Luchino Visconti. Parmi ses livres de photographies, citons Box of Pin-ups (1964) ; Goodbye Baby & Amen : A Sarabande for the Sixties (1969) ; Another Image : Papua New Guinea (1975) ; David Bailey’s Trouble and Strife (1980) ; David Bailey, London NWI : Urban Landscapes (1982) ; Imagine (1985) ; David Bailey’s Rock and Roll Heroes (1997) et David Bailey : Chasing Rainbows (2001). La National Portrait Gallery a consacré deux expositions à David Bailey, en 1971 et 2014.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. BAILEY DAVID (1938- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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