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IDAI CYCLONE

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Observation et prévision des cyclones

Activité cyclonique dans le sud de l’océan Indien pendant la saison 2018-2019 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Activité cyclonique dans le sud de l’océan Indien pendant la saison 2018-2019

Les cyclones qui se développent dans le sud-ouest de l'océan Indien, incluant le canal du Mozambique, sont suivis par le Centre des cyclones tropicaux de Météo-France, situé sur l’île de La Réunion, et désigné par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) comme centre météorologique régional spécialisé (CMRS) dans les cyclones tropicaux pour cette région du monde.

La prévision de développement, d’intensité et de trajectoire des dépressions, tempêtes et cyclones tropicaux est réalisée à partir de modèles numériques comme l’américain GFS (Global Forecast System) du National Center for Environmental Prediction (NCEP), le britannique UKMO (pour United Kingdom MetOffice), le système de prévision intégré IFS du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT), ou Aladin-Réunion de Météo-France.

L’observation de cyclones est réalisée à partir de satellites défilants qui passent plusieurs fois par jour sur la région, comme ceux de la série Météosat seconde génération (MSG), développée par l’Agence spatiale européenne (ESA), ou NOAA-20, développée aux États-Unis par la National Oceanic and Atmospheric Administration.

Dès le 9 mars, alors que le système se dirigeait vers Madagascar, le CMRS de la Réunion indiquait que les modèles convergeaient pour prévoir son renforcement, un futur retournement de sa trajectoire et un atterrissage sur les côtes du Mozambique dans la journée du 14 mars. Un avis annonçant la menace cyclonique était publié par le service météorologique du Mozambique le 10 mars, soit quatre jours avant son atterrissage.

Si les alertes diffusées par le CMRS de La Réunion et retransmises par le service météorologique du Mozambique étaient de bonne qualité, localement les capacités de réaction étaient restreintes en raison de l’impossibilité de traduire ces prévisions en termes de risques pour la population et les infrastructures et du manque d’organisation dans la gestion de la catastrophe. Il paraît extrêmement urgent pour les autorités locales de prendre des mesures dans ce domaine, d’autant que le Mozambique, qui est un des pays africains les plus exposés aux conditions météorologiques intenses, pourrait voir la menace cyclonique augmenter rapidement, comme conséquence du changement climatique. À ce sujet, le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, a rappelé, après le passage d’Idai, que « le nombre de cyclones tropicaux dans le monde devrait certes diminuer mais, [qu’] en raison du réchauffement climatique, le nombre de cyclones tropicaux intenses, associés à une augmentation des pluies, devrait quant à lui s’accroître… L’élévation du niveau de la mer va exacerber les répercussions des ondes de tempête sur les régions côtières, ce qui fait craindre des inondations par la mer, notamment dans les villes de faible altitude comme Beira ».

— Jean-Pierre CHALON

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Jean-Pierre CHALON. IDAI CYCLONE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 23/07/2019

Médias

Cyclone Idai - crédits : Météo-France

Cyclone Idai

Trajectoire et intensité du cyclone tropical Idai - crédits : Encyclopædia Universalis France

Trajectoire et intensité du cyclone tropical Idai

Activité cyclonique dans le sud de l’océan Indien pendant la saison 2018-2019 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Activité cyclonique dans le sud de l’océan Indien pendant la saison 2018-2019