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JÓZSEF ATTILA (1905-1937)

« La réalité maîtrisée par l'inspiration »

Au lendemain de l'exaltation révolutionnaire, à l'ombre de la menace fasciste, son art atteint la plénitude et la grandeur. Les recueils Nuit des faubourgs (Külvárosi éj, 1932) et Danse de l'ours (Medvetánc, 1934) se caractérisent par la mise à nu implacable de la réalité. Montrer les enfers psychologiques et physiques de l'humiliation et de la misère aussi bien que le monde des usines et les frissons du paysage, tel est alors le but du poète. Soumise au contrôle rigoureux de l'intelligence, la réorganisation poétique de ces éléments aboutit à ce qu'il considère comme « la réalité maîtrisée par l'inspiration ». Dans l'univers de ses grandes compositions philosophiques : Nuit des faubourgs, Dans le pourtour de la ville (A város peremén), Élégie, Ode, Éveil (Eszmélet), un calcul quasi géométrique règle la position du moindre détail. « Les faits de l'univers artistique, écrit-il, ne sont pas des faits réels, mais les relations entre ces faits non réels sont, elles, réelles et correspondent parfaitement aux relations qui existent dans le monde réel. »

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Écrit par

  • : directeur de l'Institut d'histoire littéraire de l'Académie hongroise, Budapest.

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Pour citer cet article

Miklós SZABOLCSI. JÓZSEF ATTILA (1905-1937) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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