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BAUCHANT ANDRÉ (1873-1958)

Paysan de Touraine, André Bauchant n'a commencé à peindre qu'à l'âge de quarante-sept ans ; il expose pour la première fois, en 1921, au Salon d'automne. Très vite, il va occuper une place de premier plan parmi les « maîtres populaires de la réalité » (popularité consacrée par Diaghilev qui lui commande le décor d'Apollon Musagète). On retrouve, dans la minutie fervente de ses bouquets et de ses paysages, toute la douceur de la campagne tourangelle ; mais sa prédilection semble aller aux grandes scènes mythologiques ou historiques. Aux prises avec de tels sujets, il montre, s'il en était besoin après Henri Rousseau et Ferdinand Cheval, que l'art naïf peut faire bon ménage avec le solennel. Cette juxtaposition, dans l'espace imaginaire du peintre, de La Prise de Babylone et de La Boucherie, du Père Truffaut et de Périclès n'introduit pas seulement une diversité savoureuse, elle nous montre, chez un même peintre, les deux versants de l'art naïf : l'un tourné vers la réalité la plus familière, l'autre vers le rêve historique ou l'évasion dans l'imaginaire.

— Pierre ROBIN

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Écrit par

  • : maître assistant à l'université de Provence

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Pour citer cet article

Pierre ROBIN. BAUCHANT ANDRÉ (1873-1958) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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