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ALPHA & OMÉGA

Première et dernière lettres de l'alphabet grec, mentionnées ensemble, comme attribut de Dieu, dans le livre canonique de l'Apocalypse : le Père (i, 8 et xxi, 6) et le Fils (xxii, 13) étant désignés ainsi comme éternels et immortels, origine et fin de la Création. Les formules « il est, il était et il vient », « le principe et la fin » et « le premier et le dernier » constituent, dans chacun des lieux désignés, une paraphrase proposée pour exprimer cette désignation, laquelle est semblable au symbole rabbinique de la Shékinah : aleph-taw (première et dernière lettres de l'alphabet hébraïque, ainsi que du mot émet, « vérité », attribut principal de Dieu). Elle reflète probablement, étant donné le climat culturel d'Asie Mineure qui dut influencer l'auteur de l'Apocalypse, des spéculations développées, à partir des lettres, dans le monde hellénistique. Dans les papyrus magiques, l'universalité du monde et la divinité étaient exprimées par ce résumé de l'alphabet grec : a-é-è-i-o-y-ô. Cependant, l'inspiration directe demeure sûrement biblique et juive. On lit en effet, dans Isaïe, xliv, 6 : « Je (Yahvé) suis le premier et le dernier » (cf. xli, 4, et xlviii, 12) ; et l'on retrouve cette idée dans la littérature apocalyptique (Hénoch et Oracles sibyllins).

— André PAUL

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Pour citer cet article

André PAUL. ALPHA & OMÉGA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • JOACHIM DE FLORE (1132 env.-env. 1202)

    • Écrit par Maurice de GANDILLAC
    • 1 580 mots
    ...Par là, sa philosophie s'apparente aux dialectiques ternaires où le troisième terme joue un rôle essentiel de synthèse. Par ses deux jambages, la lettre alpha (A) correspond, en effet, à la double mission du Fils et de l'Esprit, et les Églises d'Orient ont raison d'en souligner l'importance, mais leur erreur...