Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

ALBUQUERQUE

Située à la limite sud-est des Rocheuses, au croisement du Río Grande, qui coule du nord au sud, et d’un passage est-ouest qui permet le franchissement de la barrière montagneuse, Albuquerque doit son développement à sa situation de carrefour. Plus grande ville du Nouveau-Mexique, elle comptait, en 2016, 560 000 habitants au sein d’une agglomération de 910 000.

États-Unis : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

États-Unis : carte administrative

Albuquerque, États-Unis - crédits : Paul Brady Photography/ Shutterstock.com

Albuquerque, États-Unis

Édifiée à 1 490 mètres d’altitude, entre les monts Sandia, à l’est, et le fleuve, Albuquerque est une des villes les plus hautes des États-Unis et jouit d’un climat aride, influencé par la proximité du désert de Chihuahua, qui s’ouvre à ses portes, vers le sud et le Mexique.

Bien avant l’arrivée des colons espagnols, venus du sud par le Río Grande, qui fondèrent la ville en 1706, le site, abrité au bord du fleuve, avait favorisé la présence de différents groupes amérindiens, comme en attestent les dessins et inscriptions du Petroglyph National Monument, parc national situé à l’ouest de la ville actuelle. Conçue comme un poste militaire sur le Camino Real de Tierra Adentro, route historique reliant Mexico et la mission espagnole de San Juan Pueblo, à 150 kilomètres au nord d’Albuquerque, cette dernière doit son nom au duc d’Alburquerque (le « r », difficile à prononcer en anglais, disparaîtra rapidement). Elle fut édifiée selon le plan traditionnel des pueblos espagnols, autour d’une plaza centrale regroupant église et bâtiments administratifs. La vieille ville, Old Town, a été préservée et reste aujourd’hui le cœur historique et touristique d’Albuquerque. Les terres fertiles, le long du fleuve, ont concouru à l’installation des colons venus du sud.

Aux xviiie et xixe siècles, la ville reste un petit centre de commerce, sur la route reliant Mexico à Santa Fe et San Juan Pueblo, et doit faire face aux attaques des Navajos et des Apaches, rapidement balayés par la ruée vers l’or, qui va chercher de nouvelles voies pour rejoindre l’Ouest : la situation de carrefour d’Albuquerque prend alors tout son sens et est confirmée par l’arrivée du chemin de fer en 1880, qui amorcera un premier développement de la ville, autour de la gare et de New Town, à trois kilomètres à l’est d’Old Town. En 1900, la ville compte 8 000 habitants et se développe autour du commerce et de sa toute nouvelle université (University of New Mexico).

L’ouverture, en 1926, de la route 66, première route transcontinentale entièrement goudronnée, accélère le développement d’Albuquerque, qu’elle traverse d’est en ouest sur Central Avenue, où s’égrènent les motels et lieux de divertissement caractéristiques des villes-étapes. Mais c’est réellement l’industrie atomique, à partir des années 1930, qui va faire d’Albuquerque un centre de recherche majeur. L’installation, dans les années 1940, de la base de Kirtland (US Air Force), de la base et des laboratoires nationaux Sandia, centres de recherche nucléaire de première importance, draine des investissements fédéraux massifs et l’arrivée de nouvelles populations.

Ce socle industriel orienté vers la recherche de haut niveau va dicter l’évolution rapide de la ville à partir des années 1960, et encore l’accélérer dans les années 1980-2000 avec le développement de la Sun Belt. Albuquerque double ainsi sa population entre 1960 et 1990 ; elle reste encore aujourd’hui parmi les villes américaines aux plus forts taux de croissance et étire ses banlieues du nord au sud, le long du Río Grande.

Son succès économique, ses universités et centres de recherche attirent une population américaine mais également mexicaine, particulièrement nombreuse. Près de la moitié de la population y est d’origine hispanique, principalement concentrée dans les banlieues sud de Barelas South Valley et au-delà, autour de la route menant à la ville frontière d’El Paso (située à environ 430 kilomètres au sud).[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Laurent VERMEERSCH. ALBUQUERQUE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Albuquerque, États-Unis - crédits : Paul Brady Photography/ Shutterstock.com

Albuquerque, États-Unis

États-Unis : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

États-Unis : carte administrative

Voir aussi