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HUXTABLE ADA LOUISE (1921-2013)

Critique d’architecture américaine, Ada Louise Huxtable vantait la construction et la conservation des immeubles de Manhattan (New York) qui correspondaient à sa vision de l’architecture, c’est-à-dire qui s’intégraient pleinement dans le tissu urbain. Elle critiquait en revanche avec virulence les architectes et les urbanistes qui érigeaient, pour des clients fortunés, des bâtiments et des quartiers dont la cohérence architecturale lui paraissait discutable.

Ada Louise Landman naît en 1921, à New York. Diplômée du Hunter College de sa ville natale en 1941, elle poursuit ses études à l’Institute of Fine Arts de l’université de New York. Le magasin de détail Bloomingdale la recrute pour vendre une ligne de mobilier conçue par Eero Saarinen et Charles Eames. Elle rencontre à cette époque son futur mari, L. Garth Huxtable, designer industriel qui réalisera plus tard les photographies illustrant ses ouvrages. De 1946 à 1950, elle occupe un poste de conservateur adjoint chargé de l’architecture et du design au Museum of Modern Art de New York.

Dans les années 1950, Ada Louise Huxtable commence à écrire pour des revues d’architecture. Les articles qu’elle signe dans The New York Times Magazine attirent l’attention de Clifton Daniel, assistant du rédacteur en chef du New York Times. Ce dernier crée en 1963, spécialement pour elle, un poste de critique à plein temps, le premier du genre dans un quotidien américain. Dans sa rubrique consacrée à l’architecture, Ada Louise Huxtable souligne l’importance « de la mémoire et de la relation active que les édifices du passé entretiennent avec le fonctionnement actuel de la communauté ». Elle ne parvient pas cependant à empêcher la démolition, en 1963, de Pennsylvania Station, une des principales gares de New York, et sera parmi les initiatrices de la Landmarks Preservation Commission, créée en 1965 pour préserver le patrimoine new-yorkais. Dans un recueil d’essais cinglants intitulé Will TheyEver Finish Bruckner Boulevard ?(1970), elle attaque vigoureusement les ensembles de bureaux et le complexe sportif de Madison Square Garden qui ont remplacé la gare. Elle continue d’exposer sa conception de l’architecture dans des ouvrages aux titres parfois irrévérencieux, tels que Kickeda Building Lately ? (1976), Goodbye History, Hello Hamburger (1986), The Unreal America : Architecture and Illusion (1997) ou encore On Architecture : Collected Reflections on a Century of Change (2008).

Ada Louise Huxtable reçoit le prix Pulitzer de la critique d’art en 1970, lorsque cette catégorie est créée, puis le prix MacArthur en 1981. Elle quitte le New York Times l’année suivante et collaborera au Wall Street Journal de 1997 jusqu’à sa mort, survenue en 2013, à New York.

— Karen SPARKS

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Karen SPARKS. HUXTABLE ADA LOUISE (1921-2013) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 12/11/2013