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UN PORTRAIT DE FEMME, Henry James Fiche de lecture

Henry James - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Henry James

Un portrait de femme, qui clôt la première veine romanesque de l'écrivain américain Henry James (1843-1916), fut écrit peu de temps après son installation définitive à Londres en 1875. Publié avec succès en 1880, il représente le traitement le plus achevé du « thème international » cher à James, présent déjà dans L'Américain (1877), Les Européens (1878) et Daisy Miller (1878).

L'expérience de la désillusion

L'héroïne dont Henry James fait ici le portrait s'appelle Isabel Archer. Elle est la nièce sans fortune de Mrs. Touchett, l'épouse d'un banquier américain expatrié, qui l'invite à la rejoindre à Londres. Son charme et son intelligence séduisent immédiatement lord Warburton, le type parfait du gentleman britannique, dont elle refuse la main. Caspar Goodwood, homme d'affaires sincère mais possessif et sans imagination, qu'Isabel a connu en Amérique, la rejoint et propose à son tour de l'épouser. Elle réclame deux ans de réflexion, pour garder son indépendance et connaître d'autres expériences. Le fils de Mrs. Touchett, Ralph, est également amoureux d'elle. Mais, tuberculeux, il ne veut pas se marier et pourvoit à la sécurité d'Isabel en persuadant son père de faire d'elle son héritière. Devenue riche, elle part à Florence avec Mrs. Touchett. Là, elle fait la connaissance de Mme Merle, une élégante Américaine expatriée, qui lui présente un compatriote, Gilbert Osmond, un veuf qui ne tarde pas à la séduire. Osmond embrasse Isabel de force (ce sera le seul baiser du roman). Elle prend son esthétisme et son cynisme pour du détachement intellectuel, refuse d'admettre qu'il en a après sa fortune malgré les avertissements de Caspar et d'autres amis, et épouse cet aventurier. Durant les années qui suivent, Isabel se rend compte de la superficialité et du dilettantisme de son mari, de son manque de sensibilité et de profondeur morale. Elle refuse cependant d'envisager le divorce, à la fois par orgueil, sens de ses obligations et sympathie pour Pansy, la fille d'Osmond, de santé fragile. Lord Warburton rend constamment visite à Isabel et veut épouser Pansy. Mme Merle encourage ce projet et, avec Osmond, engage Isabel à user de son ascendant sur Warburton. Mais Isabel refuse quand Pansy lui confie qu'elle ne désire pas ce mariage. Cela augmente la distance entre Isabel et son mari qui l'accuse de le tromper avec Warburton. Rappelée en Angleterre où Ralph est à l'agonie, elle le réconforte sur son lit de mort. Elle est rejointe par Caspar et admet son sentiment pour lui, mais renonce à un bonheur possible pour rentrer au foyer et soustraire sa belle-fille à l'influence pernicieuse de son père. À son retour à Florence, elle découvre que Mme Merle est l'ancienne amante d'Osmond et la mère de Pansy.

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Pour citer cet article

Michel FABRE. UN PORTRAIT DE FEMME, Henry James - Fiche de lecture [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Henry James - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Henry James

Autres références

  • JAMES HENRY (1843-1916)

    • Écrit par Diane de MARGERIE
    • 2 121 mots
    • 2 médias
    ...exemple. Il exige une technique romanesque particulière, puisque les êtres sont baignés dans une lumière différente suivant ceux qui les contemplent. Portrait de femme (Portrait of a Lady, 1881) est le premier grand roman de James où cette technique des points de vue est utilisée avec autant de perfection....

Voir aussi