PARKS ROSA (1913-2005)

Symbole de la lutte pour l’égalité des Noirs américains, surnommée la « mère du mouvement pour les droits civiques » au moins depuis les années 1980, Rosa Parks est bien davantage qu’une couturière noire fatiguée qui aurait refusé de céder sa place à un Blanc dans un bus d’Alabama en 1955.

Une enfance sous le signe de la ségrégation

Petite-fille d’esclaves, Rosa Louise McCaulay (son nom de jeune fille) est née le 4 février 1913 à Tuskegee, dans l’Alabama. Sa famille s’installe à Pine Level, banlieue de Montgomery, capitale de l’État, l’année d’après. Elle est baptisée à l’église de Mount-Zion, affiliée à l’African Methodist Episcopal (AME) Church, fondée à Philadelphie par le révérend Richard Allen en 1816 pour échapper aux discriminations alors en vigueur dans cette congrégation. L’AME prêchait une forme de théologie de la libération, et Rosa Parks lui restera fidèle toute sa vie.

Jusque dans les années 1960, l’Alabama pratique rigoureusement la ségrégation raciale et applique les codes de lois ségrégationnistes dites « Jim Crow » établies par les États du Sud peu de temps après l’abolition de l’esclavage en 1865. L’école de Rosa, puis la Montgomery Industrial School sont réservées aux Noirs. Au racisme légal s’ajoutent les exactions d’organisations suprémacistes blanches, celles du Ku Klux Klan et même de la police.