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CABRERA LYDIA (1900-1991)

Figure majeure des lettres cubaines, l'ethnologue et nouvelliste Lydia Cabrera est connue pour ses recueils de contes traditionnels afro-cubains et ses ouvrages de fiction.

Fille de l'historien Raimundo Cabrera, née le 20 mai 1900 à La Havane, Lydia Cabrera est bercée, durant son enfance, par les légendes populaires africaines que lui racontent sa nourrice et les employés de maison. En 1927, elle part s'installer à Paris pour étudier à l'école du Louvre. Pendant son séjour dans la capitale française, elle écrit en français un recueil de vingt-deux contes traditionnels intitulé Contes nègres de Cuba (1936), qui seront publiés dans sa langue maternelle quatre ans plus tard. Rentrée à Cuba après 1938, elle traduit en espagnol Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire, sous le titre Retorno al país natal (1943). Elle compose ensuite, en 1948, les vingt-huit histoires que rassemble Por qué... (Pourquoi : nouveaux contes nègres de Cuba, 1954) et réunit les récits d'anciens esclaves et de Cubains vivant à la campagne comme à la ville. Ses livres, peuplés d'animaux et d'objets personnifiés, d'êtres surnaturels, de magie ainsi que de dieux yoruba bons et malicieux, n'en décrivent pas moins avec précision les paysages emblématiques de Cuba et les comportements typiques de ses habitants. En 1954, Lydia Cabrera publie El Monte (La Forêt et les dieux : religions afro-cubaines et médecine sacrée à Cuba, 2003). Cette analyse remarquable de la santería décortique le syncrétisme de cette forme de religiosité afro-cubaine, qui mêle divinités yoruba, saints catholiques et pharmacopée traditionnelle à base de plantes. Dans Anagó : vocabulario lucumí (1957), l'auteur étudie la langue lucumí et la manière dont elle est intégrée à l'espagnol parlé dans son île natale. Contrainte de s'exiler pendant la révolution cubaine de 1959, Lydia Cabrera part vivre en Espagne, puis aux États-Unis. Installée à Miami, elle continuera son œuvre jusqu'à la fin de sa vie, le 19 septembre 1991, à l'âge de quatre-vingt-onze ans.

Durant les dernières années de sa carrière, Lydia Cabrera publie notamment La sociedad secreta Abakuá : narrada por viejos adeptos (1959, « La Société secrète abakuá révélée par d'anciens membres »), Refranes de negros viejos (1970), Vocabulario congo : el bantú que se habla en Cuba (1984), Reglas de congo : palo Monte Mayombe (1986) et Supersticiones y buenos consejos (1987).

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. CABRERA LYDIA (1900-1991) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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