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LA CHANSON DES NIBELUNGEN (anonyme) Fiche de lecture

Brünnhilde - crédits : AKG-images

Brünnhilde

La Chanson des Nibelungen est sans doute la version la plus achevée de la légende homonyme : c'est un vaste poème de 3 379 strophes (de quatre vers chacune) qui s'est formé autour du personnage central de Siegfried et qui a été composé par un poète autrichien inconnu entre 1200 et 1210.

Chef-d'œuvre de la littérature allemande du Moyen Âge, La Chanson des Nibelungen constitue un diptyque. La première partie (chants I à XIX) raconte les exploits de Siegfried et son mariage avec Kriemhild, une princesse burgonde. La seconde (chants XX à XXXIX) relate la mort de Siegfried et le massacre des Burgondes.

Poésie amoureuse et épopée guerrière

L'histoire est celle de Siegfried, fils d'un roi des Pays-Bas venu à Worms, à la cour de Gunther, roi des Burgondes. Il s'éprend de Kriemhild, sœur de Gunther. Ce dernier accepte de lui accorder la main de sa sœur à condition qu'il l'aide à conquérir Brünhild, reine d'Islande. Celle-ci, véritable amazone, n'acceptera que le héros qui l'aura vaincue dans trois combats. Siegfried revêtu d'un vêtement qui le rend invisible combat à la place de Gunther, lui fait ainsi obtenir la victoire et lui assure en même temps la main de Kriemhild. Le double mariage se fête alors à Worms.

La seconde partie du poème devient nettement plus dramatique. Nous assistons à la querelle des deux reines et à la vengeance de Brünhild qui, se croyant méprisée par Siegfried le fait assassiner par son confident Hagen. La mort de Siegfried constitue une des plus belles scènes du poème : « Son visage avait perdu toute couleur. Siegfried, ne pouvait plus se tenir debout. Les forces de son corps devaient fatalement l'abandonner : il portait sur son teint blême le signe de la mort. » Kriemhild, devenue veuve, épouse Etzel, le roi des Huns, et rumine sa vengeance. Elle invite les Burgondes dans sa nouvelle demeure et les fait tous massacrer.

Le nom des Nibelungen s'attache dans la première partie du poème à Siegfried, qui possède le trésor des Nibelungen, alors que dans la seconde il désigne les Burgondes : le terme est donc appliqué aux possesseurs successifs de ce trésor mythique.

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Florence BRAUNSTEIN. LA CHANSON DES NIBELUNGEN (anonyme) - Fiche de lecture [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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