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SÉRANDOUR HENRI (1937-2009)

Dirigeant sportif français. Né au Mans (Sarthe) le 15 avril 1937, Henri Sérandour devient enseignant en éducation physique. Il exerce à Rennes, puis à Dinard (Ille-et-Vilaine). Nommé directeur des sports de la ville par le maire de l'époque, Yvon Bourges, il crée le Dinard Olympique Natation. Puis il intègre la Fédération française de natation (F.F.N.), dont il devient le vice-président en 1976, puis le président en 1981. Lorsqu'il accepte cette fonction, la F.F.N. connaît une grave crise financière – il doit hypothéquer certains de ses bien propres pour payer les salaires du personnel – et sportive. Quand il quitte la présidence de la F.F.N., en 1993, les finances sont assainies et les nageurs français ont retrouvé le chemin des podiums olympiques et mondiaux.

Le 4 mai 1993, il est élu président du Comité national olympique et sportif français (C.N.O.S.F.). À ce poste, où il succède à Nelson Paillou, le nouveau « patron des patrons » du sport français mène à bien de multiples réformes dans les domaines de la formation, de l'emploi, du bénévolat. En outre, en cette période de mutations profondes du sport international, il s'efforce de trouver un équilibre entre les diverses composantes du mouvement sportif (associations, fédérations, clubs, entreprises, État...). Il met perpétuellement en avant les valeurs sociales du sport, rappelle à chaque occasion que le mouvement sportif français représente « 15,5 millions de licenciés, 175 000 associations et 2 millions de bénévoles ». Durant son mandat, il connaît une seule réelle désillusion : l'échec, en 2005, de la candidature de Paris pour l'organisation des jeux Olympiques d'été de 2012. Membre du Comité international olympique (C.I.O.) depuis 2000, Henri Sérandour n'a sans doute pas voulu admettre la prépondérance du lobbying et du politique lors de ce type de scrutin. Atteint par la limite d'âge, il quitte le C.I.O. en 2007, mais il se trouve une nouvelle fois sous les feux de l'actualité en 2008 : alors que les militants des droits de l'homme sollicitent le mouvement sportif, il s'oppose fermement à toute forme de boycottage des jeux Olympiques de Pékin, même celui de la seule cérémonie d'ouverture. Henri Sérandour quitte la présidence du C.N.O.S.F. le 18 mai 2009, laissant la place à Denis Masseglia. Il s'éteint à Dinard le 12 novembre 2009, des suites d'un cancer.

— Pierre LAGRUE

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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Pour citer cet article

Pierre LAGRUE. SÉRANDOUR HENRI (1937-2009) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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