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HANDISPORT

La classification fonctionnelle des sportifs

Les jeux Paralympiques sont ouverts aux sportifs présentant un handicap physique : amputés, myopathes, personnes souffrant de séquelles neurologiques, se déplaçant en fauteuil électrique, paraplégiques, tétraplégiques et assimilés, infirmes moteurs cérébraux, déficients visuels.

Bien sûr, tous les sportifs paralympiques ne peuvent pas concourir ensemble. Ils sont soumis à des évaluations à l'issue desquelles ils se voient répartis en « catégories sportives » en fonction de leurs aptitudes physiques et sensorielles. Ce système de classification est déterminé par les conséquences du handicap sur la performance, et non par le handicap lui-même. De ce fait, des athlètes présentant des handicaps différents peuvent concourir ensemble s'ils présentent un degré égal d'aptitude fonctionnelle. La classification est propre à chaque sport et le système est conçu afin de minimiser l'impact du handicap sur le résultat. Ainsi, les qualités athlétiques de base et, surtout, l'entraînement déterminent le succès, lequel ne résulte nullement du degré d'infirmité. Un tel système de « classification » pourrait heurter certains esprits, mais une démarche similaire existe en fait chez les « valides », avec les catégories de poids dans divers sports (boxe, judo, lutte, haltérophilie, catégorie « poids légers » en aviron...).

Cette répartition conduit à un grand nombre d'épreuves, mais permet une lisibilité satisfaisante : pour chaque sport (représenté par son initiale en anglais), un « coefficient » est attribué à l'épreuve ; plus le chiffre est petit, plus le handicap est important. À titre d'exemple, en ce qui concerne la natation (S pour swimming), toutes les « nages » sont au programme : la nage libre, le dos et le papillon (toutes désignées par la seule lettre S, car le B de butterfly [papillon] et de backstroke [dos] est réservé à la brasse), la brasse (SB, B donc pour breaststroke), les « quatre nages » (SM, M pour medley). Les handicapés moteurs sont répartis dans des catégories allant de S1 à S10, de SB2 à SB9, de SM3 à SM10 ; les déficients visuels dans des catégories allant de S11 à S13 (SB11 à SB 13, SM11 à SM13 respectivement).

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

Classification

Pour citer cet article

Pierre LAGRUE. HANDISPORT [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Esther Vergeer, championne de tennis en fauteuil roulant - crédits : Julian Finney/ Getty Images

Esther Vergeer, championne de tennis en fauteuil roulant

Oscar Pistorius - crédits : Julian Finney/ Getty Images

Oscar Pistorius

Autres références

  • SPORT (Histoire et société) - Sociologie

    • Écrit par Universalis, Christian POCIELLO
    • 9 919 mots
    • 3 médias
    ...handicapés continuent de souffrir de discrimination (quasi-exclusion du marché du travail, difficultés d'accès aux édifices publics, aux transports, etc.), le handisport fait tomber certaines barrières. Héritière de la Fédération sportive des handicapés physiques de France, créée en 1963, la Fédération française...

Voir aussi