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GUERRE DE SPARTACUS, en bref

La guerre de Spartacus constitue, avec les deux révoltes de Sicile qui l'ont précédée, la plus importante insurrection servile de toute l'Antiquité. Déclenchée en — 73 par l'évasion de soixante-dix esclaves d'une école de gladiateurs de Capoue, elle prend de l'ampleur lorsque les fuyards battent, au pied du Vésuve, les faibles troupes qui tentaient de les assiéger. Cette victoire leur permet de se constituer en armée et de soulever une grande partie des esclaves d'Italie du Sud, qui multiplient pillages et massacres. Battant successivement toutes les armées envoyées à leur rencontre, les insurgés errent à travers toute la péninsule sous la conduite de Spartacus, un gladiateur thrace. Ils sont finalement écrasés dans le Sud par le préteur Crassus, que Rome s'était décidé à envoyer contre eux, et les six mille survivants sont crucifiés le long de la route qui relie Rome à Capoue.

Cette insurrection est due autant à l'afflux massif d'esclaves dans la péninsule, consécutif aux conquêtes, qu'à l'incurie d'une partie de l'aristocratie, qui a tardé à prendre la mesure du phénomène. À partir de la fin du xixe siècle, le personnage de Spartacus devient le symbole de la lutte des opprimés pour la liberté, alors que dans l'Antiquité les insurgés cherchaient vraisemblablement plus à s'affranchir de leur dure condition qu'à remettre en cause la servitude dans son ensemble.

— Xavier LAPRAY

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Xavier LAPRAY. GUERRE DE SPARTACUS, en bref [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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