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GERMANIUM

De Germania, Allemagne

Symbole chimique : Ge

Numéro atomique : 32

Masse atomique : 72,59

Point de fusion : 937,4 0C

Point d'ébullition : 2 830 0C

Densité (à 20 0C) : 5,32.

Semi-métal argenté qui a été découvert par Clemens Winkler dans l'argyrodite (Ag4GeS4, 2 Ag2S) et dont les propriétés chimiques avaient été prédites par D. I. Mendeleïev, en 1871, à partir de sa classification périodique, comme étant analogues à celles du silicium, d'où le nom de ekasilicium qu'il lui avait attribué. C'est un métal rare : il représente 0,000 5 p. 100 de la croûte terrestre.

Le germanium est un élément gris-blanc, cassant, dont la structure cristalline est la même que celle du diamant. Il s'oxyde à l'air, entre 600 et 700 0C, et réagit vivement avec les halogènes, avec lesquels il forme des tétrahalogénures. Il se dissout rapidement dans les bases alcalines fondues pour donner des germanates, mais il résiste aux acides ; seuls les acides sulfurique ou nitrique concentrés et l'eau régale l'attaquent sensiblement.

On prépare le germanium à partir de ses minerais (argyrodite, germanite et reniérite) en les traitant par l'acide chlorhydrique concentré ; le tétrachlorure de germanium formé est purifié par distillation fractionnée, puis hydrolysé en hydroxyde, et finalement réduit à l'état métallique par l'hydrogène en atmosphère inerte.

Ce n'est qu'après 1945 que le germanium a acquis une importance pratique, à cause de ses propriétés semi-conductrices très appréciées des industries électroniques. Son dioxyde (GeO2), d'un indice de réfraction élevé, est employé dans la fabrication des objectifs à grand angle pour les instruments d'optique.

Le germanium possède plusieurs isotopes stables et radioactifs. Transparent dans l'infrarouge, le germanium et son dioxyde sont aussi utilisés en spectroscopie à cette longueur l'onde.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. GERMANIUM [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • DÉTECTEURS DE PARTICULES

    • Écrit par Pierre BAREYRE, Jean-Pierre BATON, Georges CHARPAK, Monique NEVEU, Bernard PIRE
    • 10 978 mots
    • 12 médias
    C'est le silicium et le germanium qui sont les deux éléments essentiels de ces détecteurs. La figure 8 montre la structure typique d'un détecteur à germanium. Celui-ci a un numéro atomique Z = 32 et une densité de 5,33 g/cm3, contre Z = 14 et une densité de 2,33 g/cm3 pour le...
  • CRISTAUX - Synthèse des cristaux

    • Écrit par Yves GAUTIER
    • 6 273 mots
    • 2 médias
    Le germanium et, surtout, le silicium sont les principaux semiconducteurs de synthèse. En 2000, la production mondiale de silicium avoisinait les 6 000 tonnes ; chiffre significatif qui fait parfois appeler notre époque, depuis l'utilisation de cet élément comme diode dans les postes à galène jusqu'aux...
  • IMAGERIE TÉRAHERTZ

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 1 427 mots
    • 1 média
    ...efficacité était très faible, ils n’opéraient qu’à très basse température et haut champ magnétique et étaient difficilement accordables. Le laser à cristal de germanium semi-conducteur mis au point en 1985 à l’institut Lebedev de Moscou permit de réaliser les premières applications, mais il devait être refroidi...
  • MATIÈRE (physique) - État solide

    • Écrit par Daniel CALÉCKI
    • 8 629 mots
    • 12 médias
    Examinons des atomes plus complexes, tels ceux de carbone, de silicium ou de germanium. Ils possèdent tous une couche de valence qui contient quatre électrons et qui peut en accueillir quatre autres pour être saturée. Un atome (0) va partager chacun de ses quatre électrons avec quatre atomes premiers...
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