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ANTIPROTON (DÉCOUVERTE DE L')

Depuis la découverte, en 1932, par Carl David Anderson, Prix Nobel de physique 1936, des antiélectrons, ou positons, dans les rayons cosmiques, la théorie de l'antimatière due au physicien britannique Paul Dirac (Prix Nobel de physique en 1933) était bien établie. Créer des antiparticules nécessite des projectiles d'énergie suffisante pour être transformée en masse (par application de la célèbre loi d'Einstein mc2). L'équipe d'Emilio Segrè et d'Owen Chamberlain (colauréats du prix Nobel de physique 1959) utilisa le nouvel accélérateur de Berkeley (Californie), le bévatron, et un astucieux dispositif de détection associant des matériaux scintillants à des compteurs captant l'émission caractéristique (appelée « effet Tcherenkov ») de lumière par des particules ultrarapides dans certains milieux. Le 21 septembre 1955, ils prouvaient l'existence de l'antiproton. L'année suivante, l'équipe de Bruce Cork arrivait à détecter les antineutrons produits par ce même accélérateur.

En septembre 1995, une équipe du Cern, dirigée par Walter Oelert, arrivait à assembler des antiélectrons et des antiprotons, créant ainsi des antiatomes d'hydrogène ; la porte sur l'« antimonde » s'est un peu plus ouverte.

— Bernard PIRE

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Écrit par

  • : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau

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Bernard PIRE. ANTIPROTON (DÉCOUVERTE DE L') [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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