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Jeux d'optique et illusion de mouvement

Plusieurs appareils s'appuyant sur des jeux d'optique et la notion de persistance rétinienne sont mis au point au cours du XIXe siècle.
Le thaumatrope, aussi appelé « prodige tournant » par ses créateurs, se présente comme un simple disque en carton que l'on manie au moyen de deux fils. Il utilise les effets de la superposition visuelle. Sur l'une des faces est dessiné, par exemple, un oiseau, sur l'autre, une cage. En faisant tourner rapidement le disque sur lui-même, l'oiseau apparaît dans la cage.
Le dispositif du phénakistiscope consiste en un disque percé de fentes, au verso duquel sont dessinées autant de phases successives d'un même mouvement. En se plaçant face à une glace et en regardant à travers les fentes du disque en rotation, la figure semble s'animer et se répéter. On a la même impression en utilisant deux disques en carton tournant sur un même axe.
Avec le praxinoscope, les phases d'un mouvement . pas forcément cyclique . sont inscrites sur une bande de papier qui est insérée dans un tambour en rotation. L'image s'anime par réflexion sur des miroirs à facettes montés autour du pivot central. L'adoption de miroirs permet de diminuer les impressions de saccade des saynètes et d'obtenir un mouvement plus lié, même si l'appareil tourne à faible vitesse. Seul défaut de ce dispositif, les scènes ne peuvent contenir que douze images. Émile Reynaud présente son appareil au grand public lors de l'Exposition universelle de Paris en 1878.