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Les vols paraboliques

L'avion, moyen de transport rapide, peut devenir un laboratoire expérimental. Il est possible d'effectuer à son bord des recherches en micropesanteur, notamment en ce qui concerne la biologie et la médecine spatiale. Pour cela, l'avion doit décrire une trajectoire parabolique. En France, jusqu'en 1996, les expériences de ce genre ont été réalisées à bord d'un avion Caravelle, dit « Zéro-g ». Depuis 1996, un Airbus A-300 à pris la relève.
Un vol « Zéro-g » typique dure de 2 à 3 heures et comprend de vingt à quarante manœuvres paraboliques, ce qui permet d'obtenir, en cumulé, près de 10 minutes de micropesanteur. Chaque phase de vol se déroule en cinq étapes. L'avion est d'abord en vol horizontal à environ 6 000 mètres d'altitude et à une vitesse de 800 km/h. Les pilotes placent ensuite l'appareil sur une trajectoire parabolique inclinée de 470. En 20 secondes, l'altitude passe à 7 500 mètres et la vitesse chute à 650 km/h. Commence alors la phase de microgravitation, appelée phase d'injection. Pendant une vingtaine de secondes, les scientifiques profitent des conditions de microgravité pour réaliser leurs expériences. Au sommet de la parabole, la vitesse est voisine de 370 km/h et l'altitude proche de 9 000 mètres. La phase de micropesanteur se poursuit au début de la descente. Puis l'appareil retrouve ses conditions initiales de vol, avant d'entamer une nouvelle parabole.