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7-30 décembre 2023

Ukraine - Russie. Intensification des bombardements.

Le 7, un déserteur russe, Dmitri Sedrakov, qui avait fui son pays en novembre, est enlevé illégalement par des forces russes en Arménie et emmené dans la base militaire russe de Gyumri située dans le nord de ce pays. Le 19, il sera transféré en Russie. Il s’agit du premier enlèvement à l’étranger d’un déserteur russe. D’autres soldats réfugiés à l’étranger ont été expulsés vers la Russie après avoir été arrêtés par les autorités locales. Le nombre de Russes opposés au régime qui ont fui en Arménie, où ils peuvent se rendre sans visa, est estimé à plus de cent mille.

Le 12, le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rend pour la troisième fois à Washington où il tente de convaincre les parlementaires américains de la nécessité de soutenir son pays, lors d’une réunion à huis clos au Capitole. La majorité républicaine à la Chambre des représentants continue de conditionner l’aide à l’Ukraine à la révision du droit d’asile aux États-Unis et au renforcement des mesures sécuritaires à la frontière avec le Mexique.

Le 14, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne (UE) réunis en sommet à Bruxelles décident d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine. Le président hongrois Viktor Orbán, hostile à cette décision en raison de la situation de guerre et du niveau de corruption que connaît le pays, ne participe pas au vote, sans toutefois y opposer son veto. La veille, la Commission avait débloqué le versement de 10 milliards de fonds communautaires à la Hongrie, qui étaient gelés en raison des manquements à l’État de droit de Budapest. La confirmation de l’ouverture des négociations avec Kiev devra être votée à l’unanimité lorsque l’Ukraine aura rempli une série de conditions. Viktor Orbán empêche, en revanche, l’attribution d’une aide financière de 50 milliards d’euros et d’une aide militaire de 20 milliards à l’Ukraine d’ici à 2027, dans le cadre du budget communautaire.

Le 25, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou annonce la prise par les forces russes de la ville de Marïnka, proche de Donetsk, théâtre d’intenses combats depuis des mois. Kiev dément avoir perdu la ville et annonce la destruction du navire de débarquement russe Novotcherkassk dans le port de Feodossia, en Crimée.

Le 29, les grandes villes ukrainiennes sont la cible d’une intense vague de bombardement. Selon Kiev, le tir de cent dix missiles et drones fait de cette opération l’une des attaques aériennes les plus massives de l’année, et des plus meurtrières, avec une quarantaine de morts.

Le 30, le tir de roquettes et de missiles ukrainiens sur la ville russe de Belgorod, située à une trentaine de kilomètres de la frontière, fait vingt-cinq morts. Il s’agit de la frappe la plus meurtrière pour les civils en Russie depuis le début du conflit. Dans le même temps, le bombardement des villes ukrainiennes par la Russie se poursuit.

— Universalis

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