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6-15 mai 2002

Pays-Bas. Assassinat du dirigeant populiste Pim Fortuyn et défaite de la coalition de gauche aux élections législatives

Le 6, le chef de la droite populiste et xénophobe, Pim Fortuyn, est assassiné à Hilversum, neuf jours avant les élections législatives pour lesquelles sa liste paraissait bien placée. Cet attentat suscite une très vive émotion dans le pays: le Premier ministre démissionnaire, Wim Kok, le qualifie d'« attaque contre la démocratie ». La Liste Pim Fortuyn (L.P.F.), créée en février 2002, avait fait une percée lors des élections municipales de mars, notamment à Rotterdam, ville qu'elle gère au côté des chrétiens-démocrates. L'assassin, un défenseur des droits des animaux, est arrêté. Wim Kok décide de maintenir la date des élections.

Le 15, la L.P.F., devient la deuxième formation du pays avec 17 p. 100 des suffrages et 26 sièges sur 150 au Parlement. Elle est devancée par les chrétiens-démocrates, qui obtiennent 27,9 p. 100 des voix et 43 élus (+ 14 par rapport au Parlement sortant). Les partis de la coalition gouvernementale s'effondrent. Le Parti du travail (socialiste) de Wim Kok obtient 15,1 p. 100 des suffrages et 23 élus (— 22); le Parti pour la liberté et la démocratie (libéral) 15,5 p. 100 des voix et 23 députés (— 15); le Parti des réformateurs (gauche libérale) 5,1 p. 100 des voix et 7 sièges (— 7). Les Verts obtiennent 7 p. 100 des suffrages et conservent leurs 11 élus. Le taux de participation s'élève à 79 p. 100. La L.P.F. entame les négociations en vue de sa participation, au côté des libéraux, à un gouvernement de coalition dirigé par les chrétiens-démocrates de Jan Peter Balkenende, Premier ministre pressenti.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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