3-26 avril 2005
Italie. Victoire de l'opposition lors d'élections régionales partielles et nouveau gouvernement Berlusconi
Les 3 et 4, la coalition de droite au pouvoir subit une sévère défaite aux élections régionales. Sur les treize régions où se déroulent des scrutins (vingt au total), la droite n'en conserve que deux – la Lombardie et la Vénétie – et en perd six au profit de l'opposition de centre gauche. Cette dernière l'emporte également dans les cinq régions qu'elle contrôlait déjà. Ces résultats sont un succès pour le chef de l'opposition Romano Prodi, qui menait là sa première campagne électorale. Le taux de participation s'élève à 71,4 p. 100.
Le 15, l'Union des démocrates du centre (U.D.C.) et le Parti socialiste italien (P.S.I.) annoncent leur retrait du gouvernement, faute d'avoir obtenu du président du Conseil Silvio Berlusconi un changement radical de programme à la suite des élections régionales. L'U.D.C. et le P.S.I. demeurent toutefois dans la majorité parlementaire. De son côté, l'Alliance nationale (A.N.), autre alliée de Forza Italia au sein de la coalition gouvernementale, exige un vote de confiance sur le nouveau programme de gouvernement.
Le 18, lors d'un ultime scrutin régional dans la quatorzième région, l'opposition de gauche conserve la majorité dans la Basilicate. Elle est désormais majoritaire dans seize des vingt régions du pays – elle l'était seulement dans huit en 2000.
Le 20, Silvio Berlusconi est contraint de démissionner sous la pression de ses alliés dissidents.
Le 23, il présente son nouveau gouvernement, peu transformé. Le numéro deux de Forza Italia, l'ultralibéral Giulio Tremonti, proche de la Ligue du Nord, est nommé vice-président du Conseil. La création d'un ministère voué au développement du Mezzogiorno (Italie du Sud) constitue le principal gage accordé à ses alliés.
Le 26, Silvio Berlusconi présente un programme de gouvernement axé sur la baisse des impôts sur les sociétés, le relèvement du pouvoir d'achat des familles et l'aide économique au Sud.
