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26-31 janvier 2009

Madagascar. Violente contestation du gouvernement

Le 26, le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina mobilise des dizaines de milliers de manifestants dans la capitale pour réclamer la démission du président Marc Ravalomanana, accusé de dérive autocratique et critiqué pour sa politique ultra-libérale dans un contexte de malaise social et de paupérisation grandissante de la population. La contestation dégénère rapidement en émeutes. Les violents affrontements avec les forces de l'ordre, les pillages et les incendies font quarante-quatre victimes. En fin de journée, le président Ravalomanana et Andry Rajoelina lancent un appel au calme. Le jeune maire d'Antananarivo a pris la tête de ce mouvement de protestation antigouvernemental à la suite de la fermeture, par le président Ravalomanana, de sa station de radio privée, le 13 décembre 2008, qui avait diffusé un entretien de Didier Ratsiraka, ancien chef de l'État en exil en France. Cette crise politique rappelle celle qui avait opposé en 2002 l'actuel président à son prédécesseur, Didier Ratsiraka.

Le 28, des dizaines de milliers de manifestants, conduits par Andry Rajoelina, descendent à nouveau dans les rues de la capitale, qui sont le théâtre d'émeutes et de pillages. L'incendie d'un grand magasin fait trente-sept morts.

Le 28 également, l'Union africaine condamne cette tentative de renversement du président démocratiquement élu.

Meeting d'Andry Rajoelina, Madagascar, 2009 - crédits : Richard Bouhet/ AFP

Meeting d'Andry Rajoelina, Madagascar, 2009

Le 31, Andry Rajoelina s'autoproclame en charge de la gestion du pays devant ses partisans rassemblés sur la place du 13-Mai à Antananarivo. Il réclame la formation d'un gouvernement de transition et la démission du président actuel. Les violentes manifestations au cours de la semaine auront causé la mort d'une centaine de personnes.

— Universalis

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