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23-29 septembre 1991

Zaïre. Nomination d'un dirigeant de l'opposition au poste de Premier ministre

Le 23, à Kinshasa, des militaires détruisent et dévalisent des entrepôts pour protester contre le retard apporté dans le versement de leur solde. Pendant deux jours, émeutes et pillages se poursuivent dans la capitale, causant la mort de cent dix-sept personnes, selon un bilan officiel. Les résidences des Occidentaux sont également attaquées et pillées.

Le 24, alors que la France et la Belgique envoient des troupes pour protéger et évacuer les membres de la communauté étrangère, le maréchal Mobutu, au pouvoir depuis 1965 et dont la gestion économique est fortement contestée, appelle les militaires à respecter la discipline et à rentrer dans leurs casernes. Le couvre-feu est décrété.

Le 25, Nguza Karl I Bond, président de l'« Union sacrée », qui regroupe les partis d'opposition, réclame la convocation de la Conférence nationale sur l'avenir du pays, qui s'est ouverte en août mais dont les travaux ont été rapidement suspendus.

Le 26, l'opposition propose qu'Étienne Tshisekedi, un de ses principaux dirigeants, devienne Premier ministre d'un « gouvernement de salut public ». Sous la pression de la France, qui appelle à la « démocratisation » du régime, le président Mobutu accepte de recevoir, le 28, une délégation de l'opposition.

Le 29, Étienne Tshisekedi est chargé de former un « gouvernement d'union nationale ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents

  • 11-12 mai 1990 Zaïre. Massacre d'étudiants

    Dans la nuit du 11 au 12, une cinquantaine d'étudiants sont égorgés ou défenestrés sur le campus de l'université de Lubumbashi, capitale de la province du Shaba, par un commando de la brigade spéciale présidentielle, troupe d'élite du président Mobutu. Ces étudiants, appartenant à un mouvement de contestation,...

  • 24 avril 1990 Zaïre. Rétablissement du multipartisme

    Le président Mobutu annonce le rétablissement du multipartisme, limité dans un premier temps à trois formations. Il renonce également à son rôle de chef du parti au pouvoir, le Mouvement populaire pour la révolution (M.P.R.), afin de jouer désormais un rôle d'arbitre. Le multipartisme, en vigueur lors...

  • 16-18 avril 1984 Zaïre - France. Visite du président Mobutu en France

    Le 16, le président Mobutu arrive à Paris pour une « visite officielle de travail ».

    Le 17, après un entretien avec François Mitterrand, le chef de l'État zaïrois confirme l'identité de vues entre Paris et Kinshasa sur l'affaire tchadienne et annonce que le Zaïre maintiendra ses troupes au Tchad jusqu'à...

  • 13-18 mai 1982 Zaïre. Deux nouvelles orientations en politique étrangère

    Le 13, l'Agence zaïroise de presse annonce que le président Mobutu a décidé de renoncer à toute aide économique américaine pour répondre aux « propos injurieux » tenus récemment par des responsables américains. En effet, le Zaïre avait demandé aux États-Unis une aide de 55 millions de dollars, mais la...

  • 7-10 octobre 1981 Zaïre. Remaniement gouvernemental

    Le 7, le Conseil exécutif de Kinshasa ainsi que le comité exécutif du parti unique zaïrois, le Mouvement populaire de la révolution, présentent leur démission, à la suite d'une décision prise par le comité central du parti, selon laquelle les fonctions de Premier ministre et de secrétaire exécutif du...