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23-28 avril 2017

France. Premier tour de l’élection présidentielle

Le 23, Emmanuel Macron (En Marche !) et Marine Le Pen (Front national, FN) arrivent en première et deuxième positions lors du premier tour de l’élection présidentielle et se qualifient pour le second tour prévu le 7 mai, avec respectivement 24 et 21,3 p. 100 des suffrages exprimés. Les résultats des autres candidats sont les suivants : François Fillon (Les Républicains, LR) 20 p. 100, Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) 19,6 p. 100, Benoît Hamon (Parti socialiste, PS) 6,4 p. 100, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) 4,7 p. 100, Jean Lassalle (Résistons !) 1,2 p. 100, Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste) 1,1 p. 100, François Asselineau (Union populaire républicaine) 0,9 p. 100, Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) 0,6 p. 100 et Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès) 0,2 p. 100. Le taux d’abstention est de 22,2 p. 100. Pour la première fois sous la Ve République, les deux grands partis de gouvernement ‒ aujourd’hui le PS et LR ‒ sont éliminés dès le premier tour. Le PS, notamment, enregistre son plus mauvais score depuis l’élection de 1969, très largement distancé par La France insoumise qui progresse, tout comme le FN et Debout la France. Âgé de trente-neuf ans, le candidat arrivé en tête, Emmanuel Macron, n’est connu du grand public que depuis sa nomination comme secrétaire général adjoint de l’Élysée en mai 2012. Son mouvement En Marche ! a été fondé en avril 2016. Dès l’annonce des résultats, François Fillon et Benoît Hamon appellent à voter au second tour pour Emmanuel Macron pour faire barrage au FN. Jean-Luc Mélenchon refuse de donner une consigne de vote, indiquant qu’il consultera les quelque quatre cent mille partisans qui avaient appuyé sa candidature sur sa plate-forme Internet. « Les résultats de cette consultation, rendus publics le 2 mai, indiqueront un partage sensiblement égal entre les intentions de vote blanc ou nul (36,1 p. 100), de vote en faveur d’Emmanuel Macron (34,8 p. 100) et d’abstention (29,1 p. 100). L’option Le Pen n’était pas proposée.

Le 24, Marine Le Pen annonce qu’elle se met « en congé » de la direction du FN en vue du second tour. Tandis que le président François Hollande annonce qu’il votera pour Emmanuel Macron et que le PS appelle à voter pour le candidat d’En Marche !, LR prône un vote « contre Marine Le Pen » ‒ même si une partie de ses responsables, dont Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, ont appelé explicitement à voter pour Emmanuel Macron. Ces positions divergentes de la classe politique, ainsi que l’absence de mobilisation massive contre le FN, marquent une rupture avec la mise en place du front républicain qui avait caractérisé le second tour de l’élection de 2002 opposant Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen.

Le 26, les deux candidats en lice pour le second tour rendent visite aux salariés en grève de l’usine Whirlpool, à Amiens (Somme).

Le 28, le député européen Jean-François Jalkh, nommé président du FN par intérim le 25, annonce son retrait à la suite du rappel par le quotidien La Croix de ses propos négationnistes tenus en 2000 et rendus publics en 2005.

— Universalis

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