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2-30 septembre 1988

U.R.S.S.. Mesures d'exception et renforts de troupes en Arménie et dans le Haut-Karabakh

Le 2, puis le 9, plus de cent mille Arméniens recommencent à manifester sur la place de l'Opéra, à Erevan, capitale de la république d'Arménie, à laquelle ils réclament le rattachement du Haut-Karabakh, territoire peuplé à 75 p. 100 d'Arméniens, mais dépendant de la république d'Azerbaïdjan. Ces manifestations marquent la reprise des revendications nationalistes, lancées en février et désormais canalisées au sein du comité Karabakh.

Le 18, des violences se produisent dans le Haut-Karabakh : un Arménien est tué et dix-huit sont blessés par des Azeris.

Le 19, la tension monte à Erevan, où la grève est générale. Le président du Soviet suprême arménien se fait huer par la foule, et le comité Karabakh réitère sa demande à la direction collégiale d'U.R.S.S. de revenir sur son refus du 18 juillet de rattacher la région autonome à la République arménienne. Mikhaïl Gorbatchev intervient pour demander au comité d'« agir pour calmer la population ».

Le 21, des mesures d'exception ainsi qu'un couvre-feu nocturne sont décrétés pour toute la région du Haut-Karabakh, tandis que, dans la nuit du 21 au 22, des renforts de troupes sont envoyés à Erevan, ainsi que des blindés qui prennent position autour des bâtiments officiels.

Le 30, à Erevan, la grève générale est interrompue. Mais quinze mille policiers et soldats restent sur place pour maintenir l'ordre, tandis que la capitale du Karabakh, Stepanakert, est paralysée par la grève générale et le restera jusqu'au 17 octobre.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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