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19-26 mars 2002

Italie. Assassinat d'un collaborateur du ministère du Travail et contestation sociale

Le 19, le professeur d'économie Marco Biagi, conseiller au ministère du Travail, est tué par balles à Bologne. En mai 1999, Massimo D'Antona, qui occupait les mêmes fonctions que lui, avait été tué à Rome. Les Brigades rouges-Parti communiste combattant (B.R.-P.C.C.) avaient revendiqué le meurtre. Marco Biagi était l'artisan de la réforme, en cours, du Code du travail, réforme qui vise notamment à remplacer par une indemnité financière la réintégration automatique à son poste d'un salarié licencié de façon abusive. Cette réforme est vivement dénoncée par les syndicats.

Le 20, tandis que l'assassinat de Marco Biagi est revendiqué par les B.R.-P.C.C., des dizaines de milliers de personnes manifestent à Bologne « pour défendre la démocratie contre le terrorisme ».

Le 23, plus d'un million de personnes manifestent à Rome, à l'appel de la Confédération générale italienne du travail (C.G.I.L.), contre la politique sociale du gouvernement, et notamment contre la réforme du Code du travail.

Le 26, alors que l'attitude de la C.G.I.L. est dénoncée par certains ministres, les trois principales centrales refusent de participer à la table ronde convoquée par le gouvernement en vue de reprendre le dialogue social. Elles lancent un appel à la grève générale pour le 16 avril.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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