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17-31 janvier 2021

Russie. Arrestation d’Alexeï Navalny

Arrestation d’Alexeï Navalny, 2021 - crédits : Kirill Kudryavtsev/ AFP

Arrestation d’Alexeï Navalny, 2021

Le 17, l’opposant Alexeï Navalny, qui était en convalescence en Allemagne après la tentative d’empoisonnement dont il a fait l’objet en Russie en août 2020, rentre à Moscou. Il est arrêté à sa descente d’avion. Son vol a été dérouté vers un autre aéroport de la capitale de façon à éviter qu’il rencontre ses partisans venus l’accueillir. Alexeï Navalny est accusé de n’avoir pas respecté les conditions de son contrôle judiciaire en ne se rendant pas à une convocation en décembre 2020. En décembre 2014, il avait été condamné à trois ans et demi de prison avec sursis pour avoir détourné des fonds appartenant à la société Yves Rocher Vostok. En octobre 2017, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé ce procès non équitable et condamné Moscou à indemniser Alexeï Navalny et son frère, également condamné.

Le 19, le Fonds de lutte contre la corruption, créé par Alexeï Navalny, diffuse une vidéo accusant le président Vladimir Poutine de disposer d’un palais sur les bords de la mer Noire, financé grâce au « plus gros pot-de-vin de l’histoire ». La vidéo, qui dévoile les aménagements luxueux du palais, réunira des dizaines de millions de vues.

Le 23, des dizaines de milliers de personnes manifestent dans plus de cent villes à travers le pays pour exiger la libération d’Alexeï Navalny. À Moscou, la manifestation constitue le plus grand rassemblement non autorisé depuis une vingtaine d’années. La police procède à au moins trois mille cinq cents arrestations.

Le 25, lors d’un échange télévisé, Vladimir Poutine nie que le palais présenté dans la vidéo lui appartienne.

Le 31, de nouvelles manifestations se déroulent à travers le pays. La police tente de les empêcher et les réprime violemment. Cinq mille trois cents personnes au moins sont arrêtées. Depuis plusieurs jours, les partisans d’Alexeï Navalny et des membres de sa famille, ainsi que des journalistes indépendants, sont l’objet de poursuites, notamment pour violations des règles sanitaires liées à la Covid-19.

— Universalis

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