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15-24 mars 1999

Union européenne. Remplacement de Jacques Santer par Romano Prodi à la tête de la Commission

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Le 15, le Comité d'experts indépendants, nommés en janvier par la Commission et le Parlement européens, remet son rapport « sur les allégations de fraude, de mauvaise gestion et de népotisme » visant les vingt commissaires. Celui-ci dénonce « la lourde responsabilité, aussi bien des commissaires pris séparément que de la Commission en tant que collège » qui ont « perdu le contrôle sur [leur] administration ». Pour avoir accepté, depuis la présidence de Jacques Delors, des missions qu'elle n'avait pas les moyens humains et financiers d'assumer, la Commission se voit reprocher sa lourdeur, son incompétence, son absence de direction ainsi que de nombreuses irrégularités et fraudes dans son fonctionnement. La socialiste française Édith Cresson est particulièrement critiquée, tant pour sa gestion du programme de formation professionnelle Leonardo que pour avoir fait preuve de « favoritisme ». Édith Cresson employait à la Commission un ami dont le rapport révèle qu'il a effectué de nombreuses missions à Châtellerault (Vienne), ville dont elle est maire.

Le 16, le Luxembourgeois Jacques Santer, président de la Commission, annonce la démission collective de l'exécutif européen – décision sans précédent. Il rejette toutefois les conclusions du rapport des experts.

Le 24, le sommet de Berlin désigne à l'unanimité Romano Prodi, ancien président italien du Conseil, au poste de président de la Commission européenne. Celui-ci obtiendra l'investiture du Parlement de Strasbourg le 5 mai.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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