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HUDSON WILLIAM (1841-1922)

Écrivain anglais, naturaliste et ornithologue, William Hudson (de son nom complet William Henry Hudson) est surtout connu pour ses romans exotiques, dont essentiellement Green Mansions. Il a également publié de nombreux ouvrages sur les oiseaux et sur la campagne anglaise.

Il naquit le 4 août 1841 à Quimes, près de Buenos Aires. Ses parents avaient émigré de la Nouvelle Angleterre en Argentine pour s'y consacrer à l'élevage des moutons. Hudson passa son enfance – dont il se souvient avec émotion dans Far Away and Long Ago (1918) – à sillonner librement la pampa, pour étudier les plantes et la vie animale et pour suivre de près, dans ce qui était alors un territoire sauvage situé aux confins de la civilisation, les drames naturels et humains qui s'y déroulaient au quotidien. À quinze ans, au sortir d'une maladie qui devait l'affecter durablement, il devint plus réfléchi et plus studieux. La lecture de L'Origine des espèces de Darwin, qui lui apportait la confirmation de ses observations, exerça sur lui une forte influence. Après la mort de ses parents, il mena une vie errante. On sait peu de choses de cette période, tout comme de ses premières années en Angleterre, où il s'établit en 1869. La pauvreté et son mauvais état de santé contribuent sans doute à expliquer son mariage en 1876 avec une femme beaucoup plus âgée que lui. Le couple vécut chichement du revenu que lui rapportait l'exploitation de deux pensions. Une maison que sa femme finit par recevoir en héritage, dans le quartier de Bayswater à Londres, permit à Hudson de demeurer jusqu'à la fin de ses jours dans la capitale anglaise.

Ses premiers livres, des romans situés dans un décor sud-américain, s'ils mettent en scène des personnages peu convaincants, retiennent l'attention par l'intensité avec laquelle y sont évoquées les forces de la nature. Bien que Hudson leur doive le meilleur de sa réputation, ils ne furent guère remarqués à l'époque. Il publia d'abord The Purple Land that England Lost (1885), qui fut suivi par plusieurs longues nouvelles, recueillies en 1902 sous le titre de El Ombu. Son dernier roman, Green Mansions (1904), raconte l'étrange histoire d'amour de Rima, une mystérieuse créature de la forêt, qui relève pour moitié de l'espèce humaine et pour moitié de l'espèce animale, un oiseau en l'occurrence. Rima, le plus connu des personnages créés par Hudson, a fait l'objet d'une statue par Jacob Epstein, qui fut installée dans le sanctuaire aux oiseaux érigé au cœur de Hyde Park, en 1925, à la mémoire de Hudson.

Ses romans valurent à Hudson l'amitié de nombreux hommes de lettres anglais, dont Joseph Conrad, Ford Madox Ford, Edward Garnett et George Gissing. Ses études sur les oiseaux (Argentine Ornithology, 1888-1889 ; British Birds, 1895) attirèrent l'attention d'un responsable politique, sir Edward Grey, qui fit attribuer à leur auteur une pension d'État en 1901. Mais ce qui devait apporter finalement la gloire à Hudson, ce furent ses ouvrages sur la campagne anglaise : Afoot in England (1909), A Shepherd's Life (1910), Dead Man's Plack (1920), A Traveller in Little Things (1921) et A Hind in Richmond Park (1922). Même si l'impact de ces textes devait considérablement s'affaiblir par la suite, la précision et l'originalité des descriptions, la façon dont l'auteur sait accueillir et accepter la vie dans tous ses aspects jouèrent un rôle non négligeable dans le mouvement de « retour à la nature » qui marqua les années 1920 et les années 1930. William Hudson est mort à Londres le 18 août 1922.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. HUDSON WILLIAM (1841-1922) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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