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WESTLAND, Nouvelle-Zélande

Nouvelle-Zélande : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Nouvelle-Zélande : carte administrative

En Nouvelle-Zélande, le Westland désigne, au sens large, la partie occidentale de l'île du Sud, la West Coast géographique, et, au sens restreint, un des districts de cette dernière en tant que région administrative. C'est une étroite frange côtière dominée par la puissante masse des Alpes néo-zélandaises. La montagne est en effet bordée vers l'ouest par un énorme escarpement de faille (Alpine Fault) qui rejoue encore de temps à autre (tremblements de terre). Au pied de cet escarpement, la plaine littorale est constituée de cônes torrentiels, de moraines apportées par les grands glaciers du Quaternaire, d'alluvions récentes répandues par les abondantes rivières. Le climat est en effet très arrosé : la côte est abordée, de plein fouet, par les grands vents d'ouest (westerlies) et la barrière montagneuse accroît encore les précipitations. Il tombe plus de 2,5 m dans la plaine, et deux ou trois fois plus en montagne. Il n'est donc pas étonnant que le Westland soit couvert par de magnifiques forêts de conifères (Podocarpus) et, en altitude, de hêtres à feuilles persistantes (Nothofagus). Cette forêt est exploitée depuis la fin du xixe siècle. La production a cependant diminué, car les services forestiers veulent protéger la forêt qui, après les coupes, se reconstitue très difficilement.

La mise en valeur agricole est très limitée : la culture est presque impossible sous un tel climat, l'élevage des moutons ne réussit guère dans ce pays trop humide, et seules quelques exploitations élèvent des vaches laitières. Mais les sols sont trop souvent infertiles, trop caillouteux ou trop marécageux, et, là où ils seraient utilisables, l'intense lessivage qu'ils connaissent du fait des très fortes précipitations leur enlève une bonne partie de leur fertilité. De plus, les débouchés ne sont guère faciles en raison de l'isolement de la région.

En fait, le Westland serait quasi désert sans les richesses minières qui ont été découvertes dans la région. La présence d'or, décelée en 1864 près du fleuve Taramakau, provoqua un petit « rush » et fit naître la ville d'Hokitika. Les chercheurs individuels furent ensuite remplacés par des dragues capables de retourner les alluvions sur une grande épaisseur, mais elles ont cessé toute activité. Le charbon a été également découvert très tôt, dès 1846, et les premières exportations par le port de Greymouth datent de 1866. La production atteignit 1 300 000 tonnes en 1910, et les petites exploitations souterraines s'étaient alors multipliées autour de Buller, Reefton et Greymouth. Depuis la fin des années 1970, c'est le déclin. Greymouth, la ville principale de la région, et Westport ont une activité ralentie, incluant pêche et, pour Greymouth, foresterie. Le chemin de fer, qui traverse la chaîne alpine depuis 1923 par le tunnel d'Otira, n'a plus qu'un trafic réduit. Le Westland est donc peu développé économiquement et sa population est faible (31 326 hab. au recensement de 2006). Malgré la pluie, le tourisme est heureusement en plein développement car la route côtière permet d'accéder aux splendides glaciers (Fox, Franz Josef) qui descendent au milieu de la forêt. La région abrite plusieurs parcs nationaux.

— Alain HUETZ DE LEMPS

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Alain HUETZ DE LEMPS. WESTLAND, Nouvelle-Zélande [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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