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MOUETTE ET GOÉLAND

Palmipèdes au plumage à dominante blanche, bruyants et grégaires, typiques du bord de mer de l'hémisphère Nord mais fréquentant de plus en plus souvent l'intérieur des terres. Classe : Oiseaux ; ordre : Charadriiformes ; famille : Laridés.

Goéland railleur - crédits : Ferran Pestaña/ flickr ; CC-BY-SA

Goéland railleur

Les mouettes et les goélands constituent la famille des Laridés laquelle, regroupe cinquante et une espèces dont quarante-cinq appartiennent au genre Larus. Ils se différencient uniquement par leur taille et la couleur du plumage de leur tête : les goélands sont de grande taille et « à tête blanche » quelle que soit la saison ; les mouettes sont plus petites, et certaines espèces portent un capuchon noir ou un collier pendant la période de reproduction. La plus petite des mouettes, la mouette pygmée (Larus minutus), mesure 25 centimètres et pèse 90 grammes ; le plus gros des goélands, le goéland marin (Larus marinus), atteint 80 centimètres pour un poids de 2 kilogrammes.

Si certaines sont tropicales, la grande majorité des espèces de Laridés vivent dans l'hémisphère Nord et fréquentent tous les milieux aquatiques : pleine mer, littoral marin, rivières, eaux douces ; on les rencontre parfois loin à l'intérieur des terres. Leur plumage est le plus souvent blanc sur le dessous et gris ou brun sur le dessus. Leurs ailes sont longues, leur corps trapu et leurs pattes palmées. Leur bec est légèrement crochu chez les plus grosses espèces.

Mouette en vol - crédits : Pixelnest/ Shutterstock

Mouette en vol

Mouettes et goélands sont des oiseaux très grégaires et bruyants, qui se réunissent par milliers tant pour se nourrir, se percher, se baigner que pour se reproduire. Principalement carnivores, ils se nourrissent de poissons, de vers, de crustacés, d'insectes, de charognes mais aussi d'oisillons ou d'œufs qu'ils n'hésitent pas à dérober dans les nids voisins. Opportunistes, ils harcèlent volontiers d'autres oiseaux pour s'emparer de leurs proies. Les parties non assimilables sont rejetées sous forme de pelotes de réjection.

La saison de reproduction dépend de l'abondance de nourriture : les couples restent unis jusqu'à la mort et retrouvent chaque année leur site de nidification. Les colonies nicheuses s'établissent le plus souvent sur les corniches ou les falaises abruptes – qu'elles rejoignent grâce aux courants ascendants –, dans les zones marécageuses ou, pour les espèces plus terrestres, sur les toits et les cheminées. Le mâle et la femelle, agressifs envers les intrus, se relaient plusieurs fois par jour pour couver deux ou trois œufs pendant vingt-deux à vingt-six jours dans un nid de branches et d'algues (pour les espèces littorales) construit le plus souvent au sol. Les petits restent au nid une semaine avant de s'aventurer aux alentours, au risque de se faire dévorer par un congénère. Ils sont nourris par régurgitation, l'oisillon stimulant, chez certaines espèces, le point rouge du bec des parents. Les éclosions étant échelonnées, le plus jeune peut être mangé par les autres de la couvée en cas de manque de nourriture. Au bout de quatre à sept semaines, les jeunes immatures quittent le nid ; le plumage brun qui les caractérise disparaîtra lors de la maturité sexuelle (atteinte entre deux et cinq ans selon l'espèce). Quelques espèces, comme la mouette de Sabine (Larus sabini) qui se reproduit dans les régions arctiques, sont migratrices et hivernent au large de l'Afrique ou de l'Amérique du Sud.

Parfait exemple de commensalisme, les pêcheurs ont longtemps localisé les bancs de poissons grâce aux mouettes, la présence de ces dernières en mer indiquant généralement la proximité des côtes. Tirant profit de l'activité humaine et des décharges, nombre de mouettes et goélands, comme le très commun goéland argenté (Larus argentatus), ont envahi l'intérieur des terres, provoquant parfois des dégâts dans les cultures ou perturbant le trafic[...]

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Écrit par

  • : chargée de la valorisation scientifique du département des jardins botaniques et zoologiques du Muséum national d'histoire naturelle

Classification

Pour citer cet article

Emmanuelle GOIX. MOUETTE ET GOÉLAND [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Goéland railleur - crédits : Ferran Pestaña/ flickr ; CC-BY-SA

Goéland railleur

Mouette en vol - crédits : Pixelnest/ Shutterstock

Mouette en vol

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