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MOJO

Indiens de langue arawak (15 000 locuteurs dans les années 1990) qui habitaient l'ancienne province de Mojos, qui s'étendait du fleuve Guaporé aux pieds des Andes, en Bolivie orientale. En 1668, les missionnaires pénétrèrent dans cette région et, un peu plus tard, installèrent des missions qui introduisirent des éléments nouveaux dans la culture : le cheval, le bétail, la diffusion des arts. Après l'expulsion des Jésuites, en 1767, ces établissements tombèrent en décadence et, pendant les deux derniers siècles, les Mojo ont été souvent exploités. Des rébellions éclatèrent à plusieurs reprises et, en 1881, ces Indiens luttèrent contre les Blancs sous l'inspiration d'un messie, Andrés Guachoco.

Si leur économie était fondée sur l'agriculture, les Mojo pratiquaient aussi la chasse et la pêche. Quelques-uns des villages étaient assez importants et reliés par des routes. Les Mojo tissaient le coton, fabriquaient des paniers et une poterie excellente. Ils ont probablement été depuis toujours de bons sculpteurs, ce qui expliquerait la qualité remarquable de leurs œuvres en bois qui décoraient les églises des missions.

L'unité sociale était la communauté villageoise, avec un chef dont l'autorité ne dépassait pas les limites du village. Une tendance à la stratification sociale se manifestait par l'existence de captifs de guerre ; cependant, il est probable que la formation de cette classe servile ait été stimulée par le commerce des esclaves, une des conséquences de l'installation des Espagnols en Bolivie.

La religion mojo est mal connue, mais on sait qu'il existait un culte du jaguar. Les hommes qui avaient été blessés par un jaguar, animal redouté, formaient un groupe spécial de chamans, les camacoy, qui célébraient des rites liés aux esprits des jaguars.

— Susana MONZON

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Susana MONZON. MOJO [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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