Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CAMARGO MARIE-ANNE DE (1710-1770)

Née à Bruxelles d'une famille pauvre de musiciens, élève de Mlle Prévost, Marie-Anne de Camargo débute sa carrière à Bruxelles puis à Rouen, avant de danser à l'Académie royale de musique (mai 1726-mars 1751), où elle est la rivale de Mlle Sallé. À l'inverse de Sallé, Camargo était une danseuse d'élévation ; elle est la première à « battre l'entrechat six ». Voltaire dira d'elle : « La première qui dansât comme un homme. » Noverre précisera : « La Nature lui avait refusé tout ce qu'il faut pour avoir des grâces ; elle n'était ni jolie, ni grande, ni bien faite ; mais sa danse était vive, légère et pleine de gaieté et de brillant, elle ne dansait que des airs vifs et ce n'est pas sur ces mouvements rapides que l'on peut déployer de la grâce ; mais l'aisance, la prestance et la gaieté la remplaçaient. »

Afin de laisser voir ses pieds si agiles, elle raccourcit ses robes jusqu'au mollet et invente le caleçon de précaution. Chaussée de chaussures à hauts talons, elle lance la mode des chaussures « à la Camargo ».

Les meilleurs de ses nombreux portraits sont ceux de Lancret et surtout de Maurice Quentin de La Tour.

— Jane PATRIE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Jane PATRIE. CAMARGO MARIE-ANNE DE (1710-1770) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )